jeudi 11 octobre 1990


Conseil de Défense autour de François Mitterrand.
Un mini-Conseil de défense se tient à l’Elysée. Il réunit le Premier ministre Michel Rocard, le ministre de la Défense Jean Pierre Chevènement et le général Maurice Schmitt, chef d’état major des armées, autour du président Mitterrand. A sa sortie, le ministre de la Défense est interrogé sur le thème de la réunion. "Vous le saurez le moment venu" répond-il. Tandis qu'Antenne 2 l’attribue à la crise du Golfe, Bernard Pons, président du groupe RPR à l’Assemblée, affirmera plus tard que Rocard a déclaré devant les représentants des groupes parlementaires réunis à Matignon que la réunion portait "sur la loi de programmation militaire".

En bref :
   

A Londres, près de 400 ex-otages (dont 250 Américains, des Canadiens et des Britanniques) débarquent d'un Boeing d'Iraqi Airways en provenance de Bagdad.

Des familles de soldats américains ont signifié, hier à George Bush, leur opposition au déclenchement d’une offensive militaire. Le texte de la lettre adressée au président américain exige que les forces US fassent partie d’"une force réellement multinationale et purement défensive pour le maintien de la paix".

L’armée américaine ordonne le rappel de près de 5.000 réservistes afin de soutenir le contingent US déjà présent au Moyen-Orient. Au total, plus de 33.000 personnes ont été rappelées sous la "bannière étoilée" depuis le début de la crise du Golfe.

Ils ont dit :
 
Sondage :

Jean-Pierre Chevènement, ministre français de la Défense : "La France n'a pas de moyens militaires infinis".
Douglas Hurd, ministre britannique des Affaires étrangères : Les forces alliées dans le Golfe devront bientôt faire le choix entre "les sanctions ou la guerre" pour contraindre l'Irak à se retirer du Koweït.
Qian Qichen, ministre chinois des Affaires étrangères, à Omar Al-Zawawi, son homologue d'Oman : Une guerre dans le Golfe aurait "des conséquences désastreuses". Il lance un appel en faveur d’un règlement pacifique de la crise.
Ovadia Soffer, ambassadeur d'Israël en France, à propos des Arabes : "Nous appelons à l’aide les nations civilisées afin qu’elles nous rejoignent dans la lutte sans merci qui nous oppose depuis trop longtemps à ces adolescents moqueurs, à ces gamines ricanantes, à ces bambins sadiques et à ces nourrissons haineux qui déstabilisent nos soldats. En un mot comme en cent : pitié pour Tsahal !" (Quotidien français L'Humanité).

 

Sondage américain Times Mirror Center For People and the Presse : La cote de popularité de George Bush baisse de 7 points au mois d’octobre. Avec 55% d'opinions favorables, c'est le taux de soutien le plus bas depuis son élection en novembre 1988.

 

 

Chronologie des événements - octobre 1990

Les porte-avions américains arrivent dans le Golfe tandis que l'aviation française s'installe à Al-Ahsa. Le Japon n'enverra pas de forces en Arabie. Alors que plusieurs ambassades européennes de Koweït-City ferment leurs portes, François Mitterrand se rend en visite officielle dans le Golfe. L'inquiétude s'installe en Israël, les distributions de masques à gaz débutent.

Les otages occidentaux sont libérés au compte-gouttes. Les otages italiens entament une grève de la faim. Pour accélérer les libérations, les personnalités européennes et japonaises se bousculent à Bagdad.
La France lance l'opération Métaye au Qatar.

Coup de théâtre dans la crise des otages : Bagdad annonce la libération de tous les otages français au nom de "l'amitié franco-irakienne". Quant au sort des autres otages, l'inquiétude demeure...

 

 

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En vidéo


La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 11 octobre 1990