Opération Bouclier du Désert
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2 août 1990 : L'Irak envahit le Koweït. Alors que le monde condamne cette invasion, les satellites américains découvrent 4 divisions irakiennes en direction de l'Arabie Saoudite. Informé dans la nuit de ces mouvements de troupes irakiens, George Bush, arguant d'une "menace irakienne imminente" contre les "intérêts vitaux de l'Occident", ordonne l'envoi dans la région de forces navales, terrestres et aériennes. "Nous ne sommes pas en guerre, a-t-il annoncé, mais nous avons tracé une ligne dans le sable. Cette ligne, Saddam Hussein la franchira à ses risques et périls." L'Espagne, l'Italie et l'Allemagne garantissent le ravitaillement et la logistique du corps expéditionnaire américain...

 

L'invasion du Koweït

C'est à l'aube que les premiers des 350 chars irakiens ont franchi la frontière du Koweït. Saddam Hussein a lancé 100.000 hommes fortement armés et aguerris par 10 ans de conflit avec l'Iran.

Les forces irakiennes sont parvenues dans le centre de Koweït-City, la capitale, 4 heures seulement après le début de l'opération.

Devant cette attaque éclair, l'armée koweïtienne, qui ne compte que 20.000 hommes, n'a pratiquement rien pu faire pour stopper l'ennemi. Un premier bilan fait état de 200 morts. Des troupes koweïtiennes ont tenté en vain de déloger les forces irakiennes du palais de l'Emir peu après la fuite du chef de l'Etat vers l'Arabie Saoudite.

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Les otages retenus en Irak
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Peu après l'invasion du Koweït par l'Irak, près de 2 millions d'étrangers se trouvent bloqués dans le Golfe, les frontières irakiennes et koweïtiennes étant fermées.

Parmi eux, environ 13.000 Occidentaux. Diplomates, touristes ou expatriés, les Occidentaux sont regroupés dès le 6 août 1990 dans des dizaines d'hôtels de Bagdad et de Koweït-City ainsi que des sites stratégiques (raffineries, bases militaires...) pour contrer le Bouclier du Désert des Alliés.

Certains de ces otages sont libérés à la faveur de démarches diplomatiques effectuées par des personnalités venues d'Europe, du Japon ou d'Amérique du Nord. Les autres ne sont libérées que le 6 décembre...

Chronologie des événements

L'armée irakienne envahit le Koweït. Inquiets pour leur approvisionnement en pétrole, les Etats-Unis mobilisent leurs troupes. L'opération Bouclier du Désert débute. Plusieurs pays, dont la France, la Grande-Bretagne et l'Arabie Saoudite se joignent à cette opération.

L'Irak répond en gardant des milliers d'Occidentaux en otages et en assiégeant les ambassades occidentales du Koweït, qui devient la 19ème province de l'Irak. Réuni en urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU décrète un embargo international contre l'Irak.

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Alors que l'ONU tente des médiations à Bagdad, l'Irak libère plusieurs centaines d'otages. L'URSS soutient les Américains et manoeuvre pour la paix, mais renonce à envoyer des troupes. Pour contrer la coalition, l'Irak se trouve un allié : l'Iran. A Koweït-City, l'armée irakienne pille les ambassades de France, du Canada, des Pays-Bas et de Belgique. Les autres ambassades ferment les unes après les autres. En réponse, la France lance l'opération Daguet et le Canada envoie des avions de guerre en Arabie Saoudite... Venus d'Egypte, du Sénégal, d'Italie ou d'Argentine, les soldats débarquent par centaines dans le Golfe.

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Les porte-avions américains arrivent dans le Golfe. L'aviation française s'installe à Al-Ahsa, en Arabie Saoudite. Alors que des ambassades européennes ferment à Koweït-City, François Mitterrand se rend dans le Golfe. Des personnaltés venues d'Europe et du Japon se pressent à Bagdad pour obtenir la libération des otages. Mais l'Irak n'annonce la libération que des otages français. Pour les autres, l'inquiétude demeure...

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La crise des otages évolue. Bagdad annonce la libération de tous les otages allemands, et promet la libération prochaine de tous les autres. La crise n'en finit pas de bousculer les liens diplomatiques. L'URSS et la Syrie soutiennent la coalition internationale.
L'ONU vote une résolution historique : le Conseil de sécurité adresse un ultimatum à l'Irak, qui a jusqu'au 15 janvier 1991 pour retirer ses troupes du Koweït. A l'issue de cet ultimatum, le recours à la force sera inévitable...

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Bagdad annonce la libération de tous les otages encore retenus au Koweït et en Irak. A l'approche de la fin de l'ultimatum de l'ONU, les armées occidentales se renforcent dans le Golfe. L'inquiétude gagne la population israélienne. Alors que l'Arabie Saoudite interdit toute célébration chrétienne sur son territoire, des centaines de milliers de soldats occidentaux fêtent Noël dans le Golfe. A l'approche de la nouvelle année, l'inquiétude grandit à travers le monde.

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Les places financières s'effondrent, l'inquiétude des populations et le prix de l'essence augmentent. L'Occident redoute des attaques terroristes en cas de conflit. Le tourisme international est paralysé, les compagnies aériennes en pâtissent. La diplomatie s'accélère. A Genève a lieu la rencontre de la dernière chance entre Tarek Aziz et James Baker. C'est l'échec : l'Irak menace Israël, l'Amérique menace l'Irak...Les pacifistes du monde entier se mobilisent. A Bagdad, les ambassades ferment les unes après les autres.
Sur toutes les télévisions du monde, le compte à rebours est enclenché. Et l'ultimatum de l'ONU expire...

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