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L'amitié franco-irakienne


En 1975, lors de son premier mandat à Matignon, Jacques Chirac reçut Saddam Hussein en visite officielle en France, pour débattre de la construction par la France d'une centrale nucléaire à Takrit, en Irak. En 1982, l'armée israélienne, craignant que l'Irak ne dispose d'une totale suprématie au Proche Orient, bombardera cette centrale. L'Irak étant en pleine guerre contre l'Iran, la France refusera de la reconstruire.

  Jacques Chirac et Jean-Pierre Chevènement sont loin d'être les seuls hommes politiques à avoir côtoyé Saddam Hussein et ses amis. Après la démission de Jacques Chirac de l'hôtel Matignon (résidence des Premiers ministres français) en 1976, Raymond Barre (Premier ministre de 1976 à 1981) entretient l'amitié franco-irakienne: 3 fois de suite, il se rendra en Irak en mars 1976, en juin 1977 et en juillet 1979. En 1980, Olivier Stirn et Jean-François Deniau font tour à tour le voyage à Bagdad.
La victoire de François Mitterrand en 1981 va-t-elle entraîner une modification des relations franco-irakiennes? Pas du tout. Claude Cheysson, ministre des Affaires étrangères du premier gouvernement socialiste fait, à 2 reprises, une visite à Bagdad en 1982 et 1983. Idem pour Edith Cresson (futur Premier ministre en 1991) en 1983 puis 1984. Idem encore pour Roland Dumas (futur ministre des Affaires étrangères à partir de 1988 et pendant la guerre du Golfe) en 1985 et 1988.
La cohabitation ne change pas d'avantage les relations entre Bagdad et Paris. Ministre du Commerce extérieur, Michel Noir (futur maire de Lyon) ira 2 fois en Irak: en 1986 et 1987. Même déplacement pour son successeur, Jean-Marie Rausch qui fera le même nombre de voyages à Bagdad, en 1988 et 1989.
En sens inverse, les responsables politiques irakiens se bousculent pour venir à Paris: prix d'excellence pour Tarek Aziz. En octobre 1980, au printemps et à l'été 1981, en juin 1982, en janvier et mai 1983 ! A chacun de ses voyages, le ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein est reçu par un ou plusieurs membres du gouvernement socialiste dont Pierre Mauroy (Premier ministre de 1981 à 1984). Sans oublier les visites de dignitaires irakiens... Dans le désordre: Adnan Hussein, qui vient négocier un accord de fourniture de Mirage en juillet 1977 ; M. Maarouf, vice-président de la République d'Irak, en janvier 1979 ; M. Hammadi en juin 1980. Ajoutons également à ces visites celles de ministre à ministre.
Pour couronner cette Entente cordiale franco-irakienne, un peu moins d'une trentaine d'accords de coopération militaire aura été signée entre l'Irak et la France de septembre 1974 à janvier 1988. A noter que Jean-Pierre Chevènement (ministre de la Défense de 1988 à 1991), qui n'a jamais signé d'accord avec l'Irak, reste le dernier ministre français à s'être rendu à Bagdad, en janvier 1990.

 

Jacques Chirac et l’amitié franco-irakienne

Jacques Chirac : Premier ministre de la France de 1974 à 1976 sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Maire de Paris de 1977 à 1995. Premier ministre de 1986 à 1988 sous la présidence de François Mitterrand lors de la 1ère cohabitation. Président de la République française depuis 1995.

 

 Interview parue dans le magazine Paris Match du 13 septembre 1990

" J'ai rencontré Saddam Hussein pour la première fois lorsque j'étais le Premier ministre de M. Giscard d'Estaing. A cette époque, l'Irak était largement inclus dans la zone d'influence politique et économique de l'Union soviétique. Ce pays avait par ailleurs des relations avec un certain nombre de puissances occidentales mais la France en étant pratiquement absente. S'agissant d'un pays arabe important, cette situation était anormale d'autant plus que nous étions au lendemain du premier choc pétrolier et que nous avions besoin de diversifier nos approvisionnements en pétrole. C'est pourquoi nous avons développé nos relations avec l'Irak.
Cette politique, lors de mon départ du gouvernement en 1976, était considérée comme tous par conforme à l'intérêt de la France. Depuis cette date, je n'ai jamais eu l'occasion de revoir M. Saddam Hussein.
Par la suite, Raymond Barre étant Premier ministre, puis sous la présidence de M. François Mitterrand, ces bonnes relations se sont confirmées et se sont traduites par des ventes d'importants matériels militaires, justifiées alors par la guerre entre l'Iran et l'Irak. Nous ne devons pas oublier que l'issue de ce conflit a été longtemps incertaine et qu'une victoire de l'Iran et de l'intégrisme chiite aurait eu des conséquences extrêmement graves pour l'ensemble de la région et pour l'Occident. Mais autre temps, autre politique."

Le général de Gaulle disait: "Le monde arabe, c'est notre monde, comme l'Afrique !" Or le président Mitterrand a décidé d'intégrer notre dispositif militaire à celui du président Bush et donc de participer à une éventuelle intervention militaire contre l'Irak. N'est-il pas maladroit de donner l'impression d'être, dans le conflit du Golfe Persique, à la traîne de la politique américaine?
Il ne faut pas que la France soit "à la traîne" de quiconque. Nous devons participer, avec nos moyens, à une action internationale qui ne peut être, à mon point de vue, que décidée et coordonnée par l'ONU, afin d'assurer le respect des décisions qu'elle a prises. Il se trouve que l'évolution récente de l'Union soviétique, et dans une certaine mesure de la Chine, rend à l'ONU sa capacité d'intervenir pour sauvegarder la paix. L'ONU devient enfin une arme au service du droit des peuples et des hommes. C'est donc à l'ONU de jouer le rôle de gendarme du monde et de prendre l'initiative et les décisions qui s'imposent.

Vous dîtes que l'ONU doit être le gendarme du monde. Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Ce sont les Etats-Unis qui conduisent le bal contre l'Irak. En donnant l'impression de s'aligner sur la politique du président Bush, la France ne met-elle pas en cause toute sa politique arabe traditionnelle?
La France, sous l'impulsion du général de Gaulle, a élaboré une politique arabe qui est conforme à la nature des choses, à ses intérêts et à ceux des pays arabes. Le monde arabe, de vieilles tradition et civilisation, se trouve à nos portes et il est souhaitable qu'il puisse entretenir avec l'Europe des relations amicales excluant toute volonté de pression ou d'ingérence de part et d'autre. La fermeté exigée par la situation ne doit en aucun cas mettre en cause ces relations.

Par rapport à toutes les solutions préconisées : intervention militaire, blocus et négociations, laquelle à votre préférence?
La guerre ne doit être envisagée qu'en dernier recours, quand tout a été tenté pour trouver des issues pacifiques et quand tout a échoué. C'est pourquoi il faut soutenir les efforts du Secrétaire général de l'ONU, que je connais bien et pour qui j'ai beaucoup d'estime. Ses efforts ont été vains jusqu'ici. Mais rien ne doit nous faire désespérer. Je crois en M. Pérez de Cuellar.

Compte tenu de son échec - il n'a rien obtenu de l'Irak - faut-il maintenir et amplifier le blocus?
Oui, naturellement.

Quel serait, pour vous, l'objectif prioritaire à atteindre par la coalition arabo-occidentale qui veut faire respecter les résolutions du Conseil de sécurité?
Quelles que soient les raisons qui peuvent conduire certains à contester les frontières issues de la guerre et de la décolonisation, l'équilibre du monde réclame qu'elles ne soient pas remises en question par la force. La recherche d'un accord sur ces bases relève, au premier chef, de la responsabilité des nations arabes. Mais l'enjeu que représente le pétrole est tel que cette crise ne peut pas être considérée comme exclusivement régionale. Ses répercussions sont considérables pour les pays industrialisés certes, mais aussi pour les pays en développement non producteurs de pétrole, c'est-à-dire les plus pauvres et les plus nombreux.

Au fond, vous considérez qu'il faut éviter une solution qui serait imposée par les nations occidentales et surtout par le président américain George Bush?
Une solution imposée seulement par les nations occidentales, et notamment par les Etats-Unis, provoquerait une réaction forte de la part d'un très grand nombre d'Arabes. Toutes les initiatives qui se traduiraient par une humiliation des uns ou des autres ne pourraient avoir qu'un effet négatif.

Pour la 1ère fois, un Etat, l'Irak, a ouvertement exhibé à la télévision des otages et surtout des enfants. Est-ce que cela vous a pris aux tripes, comme tout un chacun?
De 1986 à 1988, alors que j'étais Premier ministre, j'ai eu la préoccupation lancinaire et constante du sort des otages retenus au Liban et, tout particulièrement, des otages français. [NDLR: En 1986, en pleine guerre du Liban, 5 Français furent pris en otages par des milices libanaises. Arrivée sur place, une équipe de 4 journalistes d'Antenne 2 fut-elle aussi capturée. A cette date, et jusqu'à la libération de tous ces otages en 1988, le journal de 20h d'Antenne 2 ouvrit avec un décompte quotidien du nombre de journées d'emprisonnement, ce qui eut un énorme impact auprès de la population française.]. Vous pouvez difficilement imaginer les sentiments très forts d'indignation, d'inquiétude, de révolte que peut provoquer, chez un responsable, une telle situation. Plus que d'autres peut-être, je suis donc sensible aux problèmes des otages. Rien ne justifie jamais, en aucune circonstance, ce chantage à la liberté.

Il n'empêche: le chef de l'Etat irakien a compris où était le talon d'Achille des nations occidentales. Il fait pression sur elles en prenant en otages leurs citoyens pour les obliger à négocier. Dans des circonstances comparables, vous avez, vous aussi, négocié lorsque vous étiez le Premier ministre de François Mitterrand.
Je n'ai jamais "négocié", c'est-à-dire jamais accepté l'idée même d'une contrepartie. Donner une contrepartie à un preneur d'otages, c'est l'encourager à recommencer et reconnaître ainsi l'efficacité de son crime. A l'époque, par exemple, les autorités iraniennes, mes seuls interlocuteurs, exigeaient que la France modifiât sa politique au Moyen-Orient en échange d'interventions en faveur de nos otages. Je n'ai jamais accepté d'en discuter. J'ai indiqué aux Iraniens que seule la libération des otages permettrait à la France de renouer nos relations diplomatiques et de reconnaître ainsi la dignité de ce grand peuple. C'est ainsi que nous avons fini par gagner. Dans une situation évidemment différente, je souhaite que l'Irak comprenne qu'il s'exclut du concert des nations civilisées en pratiquant ce jeu cruel et dangereux.

De façon générale, l'opposition a adopté, à l'occasion de cette crise, une attitude plutôt consensuelle dont MM. Mitterrand et Rocard tirent profit. Quelle peut être l'attitude de l'opposition à l'avenir? A-t-elle bien fait et cela signifie-t-il, de sa part, qu'elle ne s'oppose plus au gouvernement socialiste?
J'ai toujours pensé que le "consensus" était, dans une démocratie, une fausse bonne solution. Qui dit "consensus"dit compromis, et qui dit compromis risque fort de dire confusion et immobilisme. Je pense qu'une démocratie tire sa force et son dynamisme de la compétition des idées. Mais en période de crise et d'épreuve, la polémique doit être absente du débat pour que la priorité soit donnée à la solidarité et à la cohésion nationale. J'ai donc approuvé, dans son ensemble, la position des autorités même si j'ai regretté parfois que la voix de la France se soit un peu trop faite attendre. Je souhaite dans cette crise, que nos responsables n'oublient jamais que la France a une position et des intérêts propres dans le mode arabe et qu'elle doit conserver son indépendance de jugement et d'action.

On avait parlé du déclin américain et de l'émergence de l'Europe et du Japon. Or, la seule armada capable de se constituer et de se transporter à des milliers de kilomètres, c'est l'armada américaine. Est-ce que ce n'est pas un échec pour l'Europe, qui marque ainsi qu'elle n'est pas un géant politique et encore moins un géant militaire? Quelles conséquences la France doit-elle en tirer?
Pendant longtemps nous avons vécu dans un monde bipolaire dominé par les relations Est-Ouest qui imposaient, en quelque sorte, un certain ordre à l'ensemble du monde. L'évolution de l'Union soviétique, si elle se confirme, permettra une diminution des risques majeurs pour la paix, mais ne manquera pas de libérer un certain nombre de forces dangereuses. En effet, la démographie explosive de beaucoup de pays du Sud, la misère et l'endettement croissant de nombre de ces pays et leur militarisation importante, notamment grâce aux armes chimiques et aux missiles, créent des risques considérables de conflits entre le Sud et le Nord.
L'Europe doit être consciente de ces nouveaux dangers et élaborer une action commune pour y faire face. La première exigence concerne l'ensemble des pays riches qui doivent, d'urgence, augmenter très sensiblement leurs efforts d'aide au développement des pays pauvres et rendent celle-ci plus juste et plus efficace si l'on veut éviter que ceux-ci deviennent de plus en plus la proie des intégrismes et des extrémismes de toute nature. L'Europe doit convaincre les Etats-Unis et le Japon de cette nécessité et elle-même donner l'exemple. La France, par tradition, a la vocation de défendre cette grande ambition pour tous les pays riches à affecter comme ils s'y sont engagés depuis longtemps, sans le faire, au moins 0,7% de leur produit national brut à l'aide au développement. Parallèlement, l'Europe doit se mettre en mesure de faire face aux dangers et aux risques militaires qu'implique l'évolution actuelle. Pour se faire, elle doit avancer dans la mise en oeuvre d'une politique commune de défense. Cette politique, qui n'est en rien contradictoire avec les exigences de l'Alliance atlantique, doit s'exprimer, selon moi, au travers de l'Union de l'Europe Occidentale (UEO). C'est avec des moyens plus importants, mobiles, efficaces et coordonnés que les pays d'Europe pourront faire face, le cas échéant, aux dangers qui pourraient menacer leurs citoyens ou leurs intérêts.
Enfin, l'expérience prouve que les pays industrialisés, et notamment l'Europe, doivent, ensemble et d'urgence, mettre au point un accord qui mettra un terme aux exportations d'armes et de technologies, notamment dans les domaines de l'atome, de la chimie et de l'Espace. La France devrait en prendre l'initiative.

Depuis la fin de la guerre, le Moyen-Orient ne cesse de connaître des crises, en raison des rivalités entre les pays arabes et musulmans, en raison aussi de leurs conflits avec l'Etat d'Israël. Même si le Koweït est évacué, le Moyen-Orient demeurera une poudrière. Ne faut-il pas tenter de profiter de la crise pour résoudre les problèmes?
La priorité, c'est le règlement des affaires du Koweït et des otages sur la base des résolutions de l'ONU. Mais c'est vrai qu'il faudra aussi reprendre les efforts pour assurer la stabilité et la paix à cette région. Les principes sont simples : garantie de l'existence et de la sécurité de l'Etat d'Israël, retour à l'indépendance et à la souveraineté du Liban sur l'ensemble de son territoire, attribution aux Palestiniens d'une terre où ils pourront se retrouver entre eux et chez eux, respect des frontières et renforcement, comme nous le faisons en Europe, de la coopération politique et économique entre les nations arabes, afin que les plus démunies soient aidées par les plus favorisées. L'évolution récente de l'Union soviétique comme le rôle nouveau de l'ONU devraient permettre d'avancer.

La crise du Golfe démontre qu'il ne faut pas désarmer. Or, depuis l'écroulement du monde communiste et de l'Europe de l'Est, plusieurs leaders, comme Laurent Fabius [NDLR: l'actuel ministre des Finances], ont proposé de réduire notre budget militaire. Ce sera, à l'évidence, l'un des gros sujets de la rentrée [politique]. Quelle est votre position?
Je rappelle, une fois de plus, que la détente entre l'Est et l'Ouest est très loin de nous assurer la paix et de justifier le désir, peu lucide des démocraties de toucher les "dividendes de la détente" en réduisant leurs efforts de défense. C'est ce qu'à fait le gouvernement socialiste en amputant très sérieusement les crédits qui avaient été votés, à mon initiative, en 1987 par le Parlement pratiquement unanime et qui concernait notre effort de défense pour les 5 ans à venir. J'ajoute qu'une réflexion doit être rapidement conduite pour donner à nos forces plus de flexibilité et plus de mobilité. Dans cet esprit, je rappelle mon souhait de voir accélérer la construction du premier porte-avions nucléaire, le "Charles-de-Gaulle" [NDLR: qui sera lancé en 2001, après bien des polémiques sur son coût, sa fiabilité...] et lancées les études pour le second porte-avions. Nous devons également nous doter de moyens de transport à longue distance. Les conditions actuelles d'utilisation du "Clemenceau" démontrent, à l'évidence, qu'il faut renforcer les moyens de notre marine.

Quelles sont les conséquences économiques que risque d'avoir cette crise en France, notamment en raison de l'augmentation du prix du pétrole?
Pour l'instant, l'augmentation du prix du pétrole, au niveau actuel, ne remet pas fondamentalement en cause la situation économique de notre pays. Aujourd'hui, si le gouvernement est obligé de changer sa politique, c'est en réalité moins en raison des erreurs qu'il a commises depuis 2 ans, erreurs dont on commençait à voir les conséquences à la fin de ce printemps (...). La hausse du prix du pétrole n'arrange pas les choses. Nous voilà devant les dures réalités : il faut freiner l'augmentation des dépenses publiques ; il faut réduire considérablement nos impôts si nous voulons être vraiment compétitifs, dans 2 ans, sur le Grand Marché européen [NDLR: Après acceptation (de justesse) des Français par référendum, le traité de Maastricht sera signé en 1992] ; il faut nous préparer sérieusement à organiser l'avenir de nos régimes de retraite autrement que par des mesures au jour le jour ; il faut développer, en la décentralisant, la formation des jeunes afin de réduire le chômage ; il faut abaisser nos impôts pour nous mettre à égalité de conditions de concurrence avec les Allemands, les Anglais et les Italiens. (...)

Quelles leçons l'opposition [NDLR: l'ensemble des partis politiques de droite] doit-elle tirer, dans son existence et son organisation, de la crise actuelle?
Je voudrais être sûr que l'opposition a bien pris conscience du caractère souvent dérisoire de ses divisions face aux enjeux qui nous défient. L'opposition doit rejeter tout ce qui est médiocre : les ambitions personnelles ou partisanes et les divisions qu'elles suscitent, la démagogie, la crainte de l'avenir. Elle doit donner un exemple de cohérence, de désintéressement, de hauteur de vues et se montrer ambitieuse pour la nation. Elle s'est engagée dans la bonne voie en se rassemblant dans l'Union pour la France et en adoptant un système de primaires pour désigner son candidat à l'élection présidentielle. Le RPR [NDLR: le parti conservateur fondé par Jacques Chirac] a pris une part déterminante dans ce progrès. Des pans entiers de notre appareil d'Etat sont sinistrés: (...) les moyens de notre sécurité et de notre indépendance nationale ne sont pas à la hauteur ; l'identité de la France est menacée... L'opposition doit, dès aujourd'hui, prouver qu'elle est le "mouvement" en se mettant en marche. Et j'entends y consacrer toutes mes forces.

© Chronologie de la guerre du Golfe - 2004