vendredi 12 octobre 1990

Désormais, il y a plus de 150 bâtiments de guerre des USA, de France, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas, d’Espagne, d’Argentine et d’autres pays qui croisent actuellement dans le Golfe avec pour mission d’assurer le soutien des forces aériennes et terrestres stationnées en Arabie Saoudite et dans les Emirats Arabes Unis.

 

En bref :
   

Le roi Hassan II s'adresse au Parlement marocain pour affirmer la neutralité de son pays dans le conflit irako-koweïtien.

L'émissaire de Mikhaïl Gorbatchev, Evgueni Primakov, ramène d'Irak 258 anciens otages soviétiques.

Ils ont dit :
 
Lu dans la presse :

Un porte-parole militaire irakien : Bagdad serait dans l’obligation de suspendre le rapatriement de "certains ressortissants soviétiques au courant de secrets militaires", si l’URSS fournissait aux USA ces renseignements.
Maurice Courve de Murville, ancien ministre français des Affaires étrangères : "Lorsqu’on dit : nous n’acceptons de discussions avec Saddam Hussein que s'il libère les otages et s'il évacue le Koweit, on ne laisse plus rien à discuter" (Quotidien français Le Figaro).
Vladimir Petrovski, vice-ministre soviétique des Affaires étrangères : "Nous attachons une importance particulièrement grande au Conseil de sécurité" (Agence de presse soviétique Tass).
Michel Jobert, ancien ministre français des Affaires étrangères : "En nous mêlant de [la crise du Golfe], nous pourrions perdre des plumes. Nous devenons les supplétifs politiques, maintenant militaires, des Américains" (Hebdomadaire français Le Figaro-Magazine).

 

 Le quotidien américain International Herald Tribune reprend en Une l'information du Canard enchaîné parue hier. L’article, intitulé "La guerre est proche, confie François Mitterrand à l’un de ses proches", explique qu’au cours d’un entretien, Mitterrand a dit "s’attendre" à l’ouverture des hostilités "en raison de l’intransigeance" du président irakien "qui ne laisse d’autres choix". Il aurait ajouté : "la probabilité d’un conflit de grande ampleur à enlevé toute hésitation sur l’opportunité d’une coopération des forces françaises avec leurs alliés US". Le quotidien cite l’AFP selon laquelle cette confidence a provoqué un grand émoi dans la presse américaine et perturbé la Bourse de Londres.

Chronologie des événements - octobre 1990

Les porte-avions américains arrivent dans le Golfe tandis que l'aviation française s'installe à Al-Ahsa. Le Japon n'enverra pas de forces en Arabie. Alors que plusieurs ambassades européennes de Koweït-City ferment leurs portes, François Mitterrand se rend en visite officielle dans le Golfe. L'inquiétude s'installe en Israël, les distributions de masques à gaz débutent.

Les otages occidentaux sont libérés au compte-gouttes. Les otages italiens entament une grève de la faim. Pour accélérer les libérations, les personnalités européennes et japonaises se bousculent à Bagdad.
La France lance l'opération Métaye au Qatar.

Coup de théâtre dans la crise des otages : Bagdad annonce la libération de tous les otages français au nom de "l'amitié franco-irakienne". Quant au sort des autres otages, l'inquiétude demeure...

 

 

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En vidéo


La crise du Golfe (27 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 12 octobre 1990


La crise du Golfe (26 minutes)
RTBF1 - Télévision belge (extrait) - 12 octobre 1990