jeudi 18 octobre 1990


Des parlementaites européens préconisent la paix à Tunis.
Une délégation de 7 parlementaires européens, conduite par le Français Claude Cheysson, se rend pendant 3 jours dans la capitale tunisienne. Avec le Conseil consultatif de l’UMA (Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie, Libye), elle convient d’oeuvrer de concert pour favoriser "une solution pacifique" de la crise du Golfe et éviter "le spectre de la guerre". Au cours d’une conférence de presse, Cheysson indique : "Nous sommes tombés d’accords sur la nécessité de résoudre la crise du Golfe par les voies pacifiques, en privilégiant un règlement dans un cadre arabe avec le soutien de l’Europe".

En bref :
   

L'Irak propose son brut à tous les pays, y compris les USA pour seulement 21 dollars alors que le prix du marché est de 35 dollars.

Dans leur désir d’effacer toute trace de l’existence de l’Etat koweïtien et pour montrer que son annexion est consommée, les autorités irakiennes donnent aux ressortissants du Koweït jusqu’au 25 octobre pour retirer de nouvelles cartes d’identités... irakiennes. Une mesure qui n’ira sûrement pas vis à vis de la communauté internationale - dans le sens de l’apaisement.

Ils ont dit :
 
Lu dans la presse :

Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères à son homologue soviétique Edouard Chedvarnadze : "La situation est grave sans être dramatique."
Evgueni Primakov, émissaire du Kremlin, à Washington : "Nous devrions rechercher des possibilités d’éviter (...) les affrontements militaires, mais ne pas récompenser l’Irak, bien sûr, pour ses actions".

 

Radio française Europe 1 : "On vient de traverser 2 mois de rêve" grâce à l’approbation par l'opposition parlementaire de la politique de Mitterrand dans le Golfe.
Quotidien irakien Al-Qadissya : "La réunification du Koweït et de l'Irak est une décision irrévocable, même si nous sommes obligés de nous engager dans une guerre sanglante, à laquelle nous nous préparons pour qu'elle soit décisive".

Sondage :

Sondage BVA - Paris Match : 59% des Français approuvent la politique de François Mitterrand dans le Golfe. Mais 28% y sont opposés, soit 7% de plus qu'il y a un mois.

Chronologie des événements - octobre 1990

Les porte-avions américains arrivent dans le Golfe tandis que l'aviation française s'installe à Al-Ahsa. Le Japon n'enverra pas de forces en Arabie. Alors que plusieurs ambassades européennes de Koweït-City ferment leurs portes, François Mitterrand se rend en visite officielle dans le Golfe. L'inquiétude s'installe en Israël, les distributions de masques à gaz débutent.

Les otages occidentaux sont libérés au compte-gouttes. Les otages italiens entament une grève de la faim. Pour accélérer les libérations, les personnalités européennes et japonaises se bousculent à Bagdad.
La France lance l'opération Métaye au Qatar.

Coup de théâtre dans la crise des otages : Bagdad annonce la libération de tous les otages français au nom de "l'amitié franco-irakienne". Quant au sort des autres otages, l'inquiétude demeure...

 

 

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En vidéo


La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 18 octobre 1990