dimanche 14 octobre 1990


Saddam Hussein serait prêt à négocier.
La presse soviétique révéle qu'Evgueni Primakov, ministre soviétique des Affaires étrangères, a eu des entretiens à Bagdad et Amman et que Saddam Hussein pourrait retirer ses troupes en échange de concessions territoriales (le champ pétrolifère de Rumaylah et les îles de Warbah et Bubiyan). Alors que le Raïs en personne dément cette rumeur le soir même, le Premier ministre du gouvernement koweïtien en exil explique au Congrès poopulaire, à Djeddah (Arabie Saoudite), que son gouvernement n'acceptera jamais rien de moins que la totale application des résolutions de l'ONU. "Il n’y a pas de place pour quelque compromis que ce soit à propos du Koweït", déclare à la presse Latif Nassif al-Djassem, ministre irakien de la Culture et de l’Information. "C’est la 19 éme province d’Irak et cela ne changera pas, même si nous devons mener une longue guerre pour cela", conclut-il. De son côté, l’agence de presse irakienne INA réaffirme : "Le Koweït est et restera irakien pour toujours".

En bref :
   

Téhéran et Bagdad reprennent leurs relations diplomatiques, interrompues depuis octobre 1987. Les Alliés doivent se rendre à l'évidence : Saddam Hussein s'est bien trouvé un allié...

Un hélicoptère américain doit larguer des soldats sur un navire faisant route dans le Golfe pour en contrôler la cargaison.

Ils ont dit :
 
Sondage :

Edouard Balladur, ancien ministre français des Finances : La France doit veiller à ne pas "se trouver engagée dans une guerre déclenchée unilatéralement par les Etats-Unis." Se prononçant en faveur d’une défense européenne, il estime que l’Europe "doit se doter d’un système de surveillance par voie de satellite" (Télévision française TF1).
Yasser Arafat, chef de l'OLP, à Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères : "Je continuerai, avec la coopération de tous les pays amis, dont la France, mes efforts pour la recherche d’une solution pacifique à la crise du Golfe dans un cadre arabe et avec une caution internationale".
Sultan Qabous d’Oman : "Les Arabes commencent à perdre l’espoir" d’une solution pacifique à la crise du Golfe et "à croire à la possibilité d’une action militaire. Si l’Irak ne se retire pas du Koweït, il sera difficile de trouver une solution pacifique au conflit" (Hebdomadaire espagnol ABC).

 

Sondage IFOP - VSD : 57% des Français pensent que la guerre du Golfe n'aura pas lieu. Mais 33% des plus de 65 ans se disent "très inquiets".

 

 

Chronologie des événements - octobre 1990

Les porte-avions américains arrivent dans le Golfe tandis que l'aviation française s'installe à Al-Ahsa. Le Japon n'enverra pas de forces en Arabie. Alors que plusieurs ambassades européennes de Koweït-City ferment leurs portes, François Mitterrand se rend en visite officielle dans le Golfe. L'inquiétude s'installe en Israël, les distributions de masques à gaz débutent.

Les otages occidentaux sont libérés au compte-gouttes. Les otages italiens entament une grève de la faim. Pour accélérer les libérations, les personnalités européennes et japonaises se bousculent à Bagdad.
La France lance l'opération Métaye au Qatar.

Coup de théâtre dans la crise des otages : Bagdad annonce la libération de tous les otages français au nom de "l'amitié franco-irakienne". Quant au sort des autres otages, l'inquiétude demeure...

 

 

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En vidéo


La crise du Golfe (27 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 14 octobre 1990