Réactions en France à l'annonce de la libération de tous les otages français.
L’ambassade de France à Bagdad a brusquement pris un air de fête, hier soir, après l’annonce de la décision du parlement irakien de permettre à tous les otages français de quitter le pays. Le champagne a fait son apparition pour tous ceux qui venaient chercher confirmation d’une nouvelle à laquelle "on n’ose pas encore croire". En France également la joie des familles est grande : "c’est formidable... c’est super" sont 2 expressions revenant dans tous les témoignages. A Paris, l’ambassadeur irakien Abdel Razzak al Hachimi, déclare, à l’issue d’un entretien avec le Directeur du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au Quai d’Orsay, Patrick Leclercq, qu’il a discuté des "arrangements pour le retour des nationaux français". Il ajoute que ce transfert pourrait avoir lieu "dans les 2 prochains jours". A l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Louis Le Pensec affirme, à "titre personnel", qu’ "aucun membre du gouvernement ne serait envoyé en Irak" pour participer à ce rapatriement. Il refuse de commenter l’hypothèse de l’envoi d’une délégation de parlementaires. De source gouvernementale, on apprend que Georgina Dufoix, présidente de la Croix-Rouge française, a été chargée par la "cellule de crise" du Quai d’Orsay d’aller chercher les otages français libérés. Commentant la "bonne nouvelle", le ministre français des Affaires étrangères réaffirme qu’ "aucune négociation n’a précédé cette décision", qui est, pour lui, "le fruit de la fermeté dont à fait preuve" la France. Le Premier ministre Michel Rocard déclare de son côté : "La France ne peut que se féliciter d’une décision unilatérale qu’elle n’a ni cherché à négocier ni souhaitée et qui lui rapatrierait ses ressortissants. La France n’entend pas pour autant rompre en quoi que ce soit une solidarité internationale sur le respect des droits de l’homme et la libération de la totalité des otages de tous les pays, en même temps que la libération du Koweit état souverain. C’est clair, nous ne démordrons pas de cette politique", poursuit Rocard avant de lancer : "Nous nous réjouissons". C’est bien le moins qu’il pouvait dire.
Interview de Saddam Hussein à Algérie-Actualité : il faut régler tous les problèmes du Proche-Orient.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire algérien, le Raïs affirme qu’il existe un "désir de la France d’avoir des positions indépendantes de celles" des USA. Il renouvelle sa proposition de solution globale de tous les problèmes au Moyen-orient, ajoutant que "si jamais la paix est à l’ordre du jour" dans la région, "tous les problèmes doivent être traités de manière équitable et dans le même esprit".
Evgueni Primakov doit rencontrer Saddam Hussein.
Moscou annonce que l’émissaire personnel du président soviétique se rendra de nouveau en Irak. L’Agence France-Presse indique que des experts interrogés par l’agence soviétique Interfax au sujet de la tournée que vient d’effectuer Primakov dans plusieurs capitales occidentales ont relevé que certains "alliés des Etats-Unis" prônaient une position "dure" et le recours aux armes. Mais, poursuivent ces experts, "le président américain ne peut pas ignorer le puissant mouvement aux Etats-Unis hostile à une solution militaire de la crise". La France et l’Italie, toujours selon ces experts, ont une position davantage "modérée" et "se félicitent de la possibilité unique" offerte par la position de l’URSS, en raison de ses liens avec le monde arabe ainsi que ses relations privilégiées avec les autorités américaines.
La compagnie pétrolière Texaco annonce une hausse de 24,9% de ses bénéfices au 3ème trimestre, en raison de la flambée des prix de l’or noir provoquée par la crise du golfe.
|