samedi 22 septembre 1990

 

L'US Army prépare son plan de bataille.
A la Une du Washington Post, le premier article titre "Stratégies d’attaque de l’Irak". D’après les généraux de l’Armée et des Marines, les troupes américaines se préparent pour "un combat d’agression multidirectionnelle". Le plan prévoit l’entrée des forces américaines en Irak par la frontière jordanienne et par les montagnes turques. Un autre conseiller de l’armée indique qu’il y a également 2 forces amphibies comportant chacune un bataillon de 16.000 marines, qui sont prêts à descendre sur la côte méditerranéenne, près de la Turquie et sur la côte de la Mer Rouge près de la Jordanie. Les Irakiens "ne savent pas vraiment où nous sommes, donc, nous pouvons bénéficier de l’élément de surprise, nous pouvons décider et choisir l’endroit et l’heure qui nous conviennent", déclare le général Henry W. Jenkins, commandant de ces forces d’attaque. Les conseillers et stratèges de Washington disent que l’attaque multidirectionnelle sur le sol irakien empêcherait Saddam Hussein de réunir les 140.000 hommes de sa garde républicaine sur un seul front (la garde républicaine étant la force d’élite qui opposera le plus de résistance aux forces américaines si celles-ci entrent au Koweit).

Bilan de la réunion du G-7.
A la fin de leur réunion, les ministres des Finances des pays Groupe des sept (G 7 qui comprend les USA, le Japon, la RFA, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et le Canada) rendent public un communiqué dans lequel ils affirment que "la hausse du prix du pétrole conjuguée avec la crise du Golfe créent 2 risques : un risque d’inflation et un risque de ralentissement de la croissance économique. Les ministres et les gouverneurs considèrent que des politiques monétaires stables et des politiques fiscales saines constituent la réplique appropriée".

En bref :
   

Pierre Joxe, ministre français de l'Intérieur, annonce qu'il va faire protéger plusieurs personnalités de l'industrie appartenant à des secteurs sensibles (EDF, SNCF, Renault, Dassault, Aerospatiale...) pour prévenir tout attentat terroriste.

Plusieurs centaines de personnes manifestent dans les rues de Chicago et de San Francisco. Portant des banderoles "Paix au Moyen Orient", les pacifistes chantent "le sang et le pétrole, ça ne fait pas un bon mélange". 32 manifestants sont arrêtés par la police. Ces manifestations en faveur de la paix sont de plus en plus nombreuses aux USA.

2 Français retenus au Koweit sont interpellés par les soldats irakiens et conduits vers une destination inconnue.

Ils ont dit :
   

Vaclav Havel, président de la Tchécoslovaquie : Son pays va envoyer "sous peu dans la zone du Golfe 200 hommes équipés pour la guerre chimique".
Hafez El-Assad, président de la Syrie : "Nous demandons que cesse l'occupation du Koweït afin d'oeuvrer au départ des troupes étrangères."
Roi Hussein de Jordanie, au peuple américain : "L’utilisation de troupes étrangères provoquera la colère de tous les arabes et les musulmans dans la région" (Télévision américaine CNN).

 

 

Chronologie des événements - septembre 1990

Alors que l'ONU tente des médiations à Bagdad, l'Irak libère plusieurs centaines d'otages.
Partout dans le monde, l'opposition à Saddam Hussein grandit. L'URSS soutient les Américains et manoeuvre pour la paix.

USA et URSS s'unissent contre l'Irak. Les pays du Golfe mettent la main à la poche, la France lance l'opération Busiris aux Emirats Arabes Unis et le Sénégal se joint à la coalition internationale.
Pour contrer la coalition, l'Irak se trouve un allié : l'Iran.
A Koweït-City, l'armée irakienne pille les ambassades de France, du Canada, des Pays-Bas et de Belgique.En réponse, la France lance l'opération Daguet et le Canada envoie des avions de guerre en Arabie Saoudite...

Au Koweït, les ambassades ferment les unes après les autres. Les Koweïtiens franchissent par milliers la frontière koweïto-saoudienne réouverte.
Venus d'Egypte, d'Italie ou d'Argentine, les soldats débarquent par centaines en Arabie Saoudite.

Les hommes de Daguet partent pour le Golfe devant des dizaines de journalistes. De son côté, le Clem atteint les eaux saoudiennes.
Devant les Nations Unies, Mitterrand prêche la paix. L'Irak est satisfait, pas les Etats-Unis... Après maintes tergiversations, l'URSS renonce finalement à envoyer des troupes dans le Golfe.
Désormais, le baril de pétrole s'échange à 41 $ à la bourse de Tokyo. Un record !

 

Galerie de photos
  • image 1
  • image 2
  • image 3
  • image 4
  • image 5
  • image 6
  • image 7
  • image 8
En vidéo


La crise du Golfe (23 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 22 septembre 1990


La crise du Golfe (18 minutes)
ITN - Télévision britannique ( extrait en anglais) - 22 septembre 1990