 Kurt Waldheim rencontre Saddam Hussein.
Le président autrichien Kurt Waldheim est le premier homme politique occidental à se rendre à Bagdad pour plaider la cause des otages. Il obtient la libération de 95 de ses compatriotes. "J’ai eu l’impression, explique Waldheim à l'issue de sa rencontre avec le Raïs, qu’il (Saddam Hussein) était intéressé par l’ouverture de négociations (...) avec toutes les parties concernées." Sa rencontre avec Saddam Hussein est très critiquée en Occident. On lui reproche en effet de manquer de solidarité et d'ouvrir une brêche dans le front d'opposition au Raïs irakien. Mais les critiques sont nettement moins sévères dans la presse autrichienne. Un journaliste admiratif de Saddam Hussein qui accompagnait Waldheim à Bagdad raconte : "Ses yeux noirs soutiennent tous les regards. Pas la moindre trace de nervosité. Son sourire (fréquent) me rappelle Jean Gabin, sa souveraine autorité Marlon Brando". "Et son côté dictateur? Charlie Chaplin?" lui répond Le Canard enchaîné en France...
 Conférence de presse de Roland Dumas et Edouard Chedvarnadze.
A l'issue de la rencontre franco-soviétique tenue ce week-end à Moscou et prévue de longue date, les 2 ministres des Affaires étrangères répondent aux questions de la presse mondiale. On devait y parler de la coopération franco-soviétique. Mais les questions portent essentiellement sur le Golfe. Et plus exactement sur l’adoption par l’URSS de la résolution 665 de l’ONU. Edouard Chevardnadzé évoque ce vote pour aussitôt ajouter : "Il est parallèlement nécessaire de réactiver tout le potentiel diplomatique multilatéral afin de régler le problème du Proche-Orient." On lui demande alors si l’URSS compte utiliser la force dans le Golfe. Réponse : "Nous n’en avons pas l’intention" 10 fois la question sera posée. 10 fois la même réponse sera faite. Si l’URSS n’entend pas utiliser la force, pourquoi alors a-t-elle voté la résolution 665, demande un correspondant américain. Réponse: "D’autres ont les moyens de recourir à la force." "Dès le début de l’agression irakienne, poursuit Roland Dumas, la compréhension réciproque entre les dirigeants français et soviétiques, la coordination de leurs approches dans le cadre du Conseil de sécurité et dans les contacts avec d’autres pays ont joué et continuent de jouer leur rôle irremplaçable". Le communiqué de l'agence de presse soviétique Tass qui rend compte de la réunion du Kremlin ajoute que "tous ces événements rendent encore plus indispensable la convocation d’une conférence internationale sur le Proche-Orient."
Libération des prisonniers de la guerre Iran - Irak.
Les autorités irakiennes annoncent avoir libéré tous les prisonniers de guerre iraniens "portés sur les registres" officiels. L’agence de presse irakienne INA ajoute que l’Irak ab demandé aux délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de commencer à établir, dès demain, des listes des prisonniers ne figurant pas sur ces registres pour qu’ils soient également renvoyés chez eux. Pour sa part, Téhéran annonce qu’au total 30.000 prisonniers iraniens et irakiens ont été échangés jusqu’à hier. Estimé à 100.000 (70.000 Irakiens et 30.000 Iraniens), le nombre des prisonniers capturés au cours de la guerre Irak-Iran n’a jamais pu être établi avec exactitude.
La France met en place aux Emirats Arabes Unis un escadron de reconnaissance sur des véhicules P4 du 1er RHP dans le cadre de l'opération Busiris destinées à la défense des Emirats.
Le Yémen annonce l'expulsion immédiate du consul général de Grande-Bretagne à Aden. A Londres, le Foreign Office (ministère des Affaires étrangères) dément catégoriquement les accusations d'espionnage lancées contre le représentant britannique Doug Gordon.
Jules Monnerot, président du comité des experts du Front National (parti français d'extrême droite), est contraint de démissionner car il "ne partage pas l'analyse de Jean-Marie Le Pen sur la crise du Golfe".
Le pape Jean-Paul II appelle, depuis sa résident d'été, tous les Chrétiens à prier pour la paix.
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Jean - Pierre Chevènement , ministre français de la Défense aux marins du Clemenceau : "On peut éventuellement tirer. Mais alors, il faut bien viser et tirer ce qu'il faut". Javier Perez de Cuellar, Secrétaire général de l'ONU : "Je ne peux pas croire que le gouvernement irakien ne soit pas lui aussi en train de penser à une solution pacifique." 
Edouard Chevardnadze, ministre soviétique des Affaires étrangères : L'URSS "n’a pas l’intention ni d’user de la force ni de participer à des opérations" militaires destinées à renforcer l’embargo décrété par l’ONU contre l’Irak.
Saddam Hussein, président de l'Irak : L'Irak est prêt à accueillir à Bagdad le secrétaire général de l’ONU qui "est toujours le bienvenu en Irak"
Lionel Jospin, ministre français de l'Education : "La guerre n’est pas fatale mais il ne faut pas non plus exclure la possibilité d’un conflit militaire" (Forum RMC - Libération).
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Hebdomadaire français Journal du dimanche :"Djibouti est l'une des plus fortes concentrations de prostituées de toute l'Afrique. Les Ethiopiennes longues, minces, racées, au sourire canaille, font perdre la tête aux marins de Brest comme aux légionnaires de Calvi". Les femmes des soldats restées sur les quais de Toulon apprécieront...
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