Distribution de masques à gaz pour les Français de Jordanie.
Les autorités françaises font distribuer des masques à gaz et des combinaisons N.B.C. aux 200 ressortissants français résidant toujours en Jordanie. Cette distribution serait vaine sans les recommandations d'usage : "Achetez des sacs en plastique, des gants de cuisine, de l'eau de Javel. N'oubliez pas de laver vos tenues après utilisation. Sortez le moins possible. Surveillez le ciel". Et enfin : "Ne vous promenez pas en permanence avec ce matériel, pour l'instant la situation ne l'exige pas".
Nouvelles médiations de Perez de Cuellar au Proche-Orient.
A Bagdad, Javier Perez de Cuellar, qui doit rencontrer François Mitterrand demain, s'entretient avec Yasser Arafat. Le chef de l'OLP lui confie qu'il ne croit pas en la guerre et se dit très optimiste quant à l'issue de la crise du Golfe. Mais plus tard dans la journée, le Président irakien rejette l'appel d'Hafez El-Assad lancé hier et affirme que "notre 19ème province [le Koweït] sera le champ de bataille qui libérera notre grande nation arabe si Dieu le veut".
Le risque de guerre provoque l'explosion des primes d'assurance des compagnies aériennes.
La plupart des compagnies aériennes internationales ont déjà suspendu leurs vols vers le Golfe, à l'exception notable de British Airways et Air France qui préfèrent attendre la dernière minute pour interrompre leurs vols.Face aux risques de guerre, les primes d'assurance ont explosé. Ainsi, depuis le 15 août 1990, Air France payait 5 millions de Francs ( 760.000 €) de surprime par semaine pour ses lignes du Moyen-Orient. Depuis le 5 janvier, par crainte d'attentats, cette surprime d'assurance est passée à 25 millions de F (3,8 millions d'€) par semaine. La hausse se répercute sur le prix des billets, qui ont augmenté en moyenne de 1.000 F (155 €) pièce. Conséquence: face à la chute des taux de remplissages de leurs appareils, les compagnies aériennes vivent l'une de leurs années les plus noires.
En attendant les distributions de masques à gaz prévues demain dans tout le pays (contre une caution de 25€), les autorités saoudiennes organisent le premier exercice d'alerte chimique à Riyad. Au total, 26 sirènes ont retenti dans la capitale saoudienne.
A 2 jours de l'ultimatum de guerre, Abdelbin Muhammad Hachemiate, le cousin du dernier roi d'Irak, Faysal II, propose de remonter sur le trône hachémite de Bagdad. Ce chimiste de 30 ans, lieutenant-colonel dans l'armée du Koweït, devrait bientôt demander à la Cour Suprême de justice de La Haye de reconnaître les droits de restauration du trône de Bagdad.
Moshe Arens, ministre israélien de la Défense, répète inlassablement aux médias occidentaux que son goubvernement rejette la demande faite par les Etats-Unis de ne pas riposter à toute attaque irakienne contre l'Etat hébreu.
A l'aéroport international de Riyad, les autorités saoudiennes assistent impuissantes à de nombreuses bousculades à l'entrée de tous les terminaux. Pour fuir les risques de guerre, des centaines d'Occidentaux tentent en effet de prendre place à bord des derniers vols pour l'Occident.
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Jean-Edern Hallier, écrivain, quitte la France pour Bagdad. Il veut être présent le 15 janvier en Irak pour "protester contre la fatalité programmée d'une guerre inique".
Le pape Jean-Paul II conjure l'Irak de faire un "geste de paix qui ne peut que lui faire honneur devant l'Histoire", et réclame pour la première fois une conférence internationale sur les problèmes du Proche-Orient.
Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères : "Nous sommes à 2 doigts de la guerre. Raison de plus (...) de se consacrer à la paix jusqu'à la dernière minute" (Télévision française TF1). |
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