En pleine crise du Golfe, le trafic aérien bat de l'aile.
La guerre menace dans le Golfe et les avions volent à vide. Les passagers et les touristes ont annulé leurs réservations par crainte d'être pris au piége si le conflit éclate, ou d'être victimes d'attentats terroristes perpétrés par les alliés palestiniens de Saddam Hussein. Des firmes japonaises et américaines, comme IBM, ont renoncé pour le moment aux voyages d'affaires au Moyen-Orient et en Europe. Insécurité, chute de la demande, mais aussi explosion des primes d'assurances : les compagnies internationales sont contraintes d'annuler des vols à risque. Ainsi la Pan-Am vient de suspendre ses vols vers Israël et l'Arabie Saoudite. British Airways, tout comme KLM, Air France, Sabena et Swissair, a annoncé une réduction du nombre de ses vols à destination de Tel-Aviv. Malaysia Airlines et Cathay Pacific ne desservent plus ni la Turquie ni les Emirats Arabes Unis. Quant aux grandes compagnies nord-américaines, comme TWA, Air Canada ou Delta Airlines, elles réduisent leurs vols à destination de l'Europe, faute de passagers. Seule Iraqi Airways échappe à la règle : la compagnie nationale iraquienne a en effet touché 61 millions de F (10 millions d'€) pour rapatrier tous les otages étrangers vers l'Europe, l'Asie et l'Amérique.
Le ministère du Pétrole appelle la population à stocker du "kérosène, du gazole, du mazout et de l'essence durant l'hiver". C'est la première fois que l'essence est ajoutée à la liste des produits pétroliers concernés par des mesures préventives. |