La Belgique fournit la coalition en munitions.
Le ministre belge de la Défense, Guy Coëme, répond favorablement aux demandes de fourniture de munitions présentées par les Alliés. En novembre, le gouvernement belge avait préféré s'abstenir, suite à la présence à l'époque d'otages belges sur le sol irakien. La Belgique va donc livrer des bombes à la France et surtout des obus d'artillerie à la Grande-Bretagne. Le ministre belge de la Défense en profite également pour faire valoir la part prise par son pays à l'opération décidée par les Nations Unies, en rappelant notamment la mise à la disposition des Alliés de 2 avions de transport C-130 et d'importants moyens en matière sanitaire.
La Syrie prête à reconnaître Israël.
Lors de sa tournée au Proche-Orient, le ministre allemand des Affaires étrangères, Hans Dietrich Genscher rencontre son homologue syrien Farouk el-Chareh, ainsi que le président Hafez el-Hassad. L'Allemand a ainsi pu expliquer à l'issue de ces entretiens que la Syrie et l'Allemagne "croient aussi bien au droit d'Israël à l'existence" qu'au "droit à l'autodétermination du peuple palestinien". C'est la première fois que la Syrie reconnaît "l'entité sioniste". Moshe Arens, ministre israélien de la Défense, accueille favorablement la nouvelle position syrienne tout en émettant quelques doutes. Fière de son nouveau rôle diplomatique, l'Allemagne promet une aide de 100 millions de marks (50 millions d’€) à la Syrie pour son effort de guerre.
Les soldats français pourront se marier à distance.
Les autorités françaises ont fini par accepter les demandes de dizaines de soldats engagés dans la force Daguet, qui souhaitent pouvoir se marier à distance, par crainte d'une offensive terrestre. Pour la première fois en France, un colonel de l'armée française s'est transformée en officier d'état civil. Il doit faire signer un document officiel aux intéressés, qui sera contresigné en mairie quelques jours plus tard par leurs conjointes restées en France, avant de pouvoir être officiellement mariés.
Rencontre Roland Dumas - Mikhaïl Gorbatchev.
Après avoir rencontré son homologue soviétique Alexandre Bessmertnykh, le ministre français des Affaires étrangères Roland Dumas rencontre le numéro 1 soviétique : Mikhaïl Gorbatchev. Il s'agit pour la France et l'URSS de constater leur identité de vues sur la gestion de "l'après-crise du Golfe" et d'obtenir, pour la France, des assurances sur le fait que l'URSS n'est pas plus engagée qu'elle ne le dit aux côtés de l'Irak.
Alerte aux SCUD en Israël : 6 blessés.
90 minutes après qu'une fausse alerte eut encore éprouvé la population, qui redoute un éventuel emploi par l'Irak d'ogives chimiques, un SCUD irakien s'est abattu sur la région de Tel-Aviv vers 1h30. Les destructions sont importantes, faisant 6 blessés. Ce nouveau tir entretient une polémique en Israël, où nombreux sont ceux qui se refusent à se réfugier dans les pièces aménagées pour faire face à la menace des gaz. Ils préfèrent s'installer dans des abris classiques, mieux à même de les protéger contre les effets de souffle liés à l'explosion d'ogives classiques. Le général Don Shomron, à la tête de l'armée israélienne, explique à ses compatriotes qu'il faut continuer à prendre en compte la menace chimique et que les délais très courts dont disposent les civils en cas d'alerte leur permettent très difficilement de gagner un abri sans risquer d'être victime des débris provoqués par l'explosion du missile. De ce fait, beaucoup d'Israéliens passent la nuit à Jérusalem, qui n'a jamais été visée par les 33 SCUD déjà tirés par les Irakiens sur l'Etat hébreu, à la différence de Tel-Aviv et Haïfa, les principales cibles de l'Irak.
Rencontre Pierre Joxe - George Bush.
Pierre Joxe, ministre français de la Défense, se rend à Washington où il rencontre George Bush. Il lui réaffirme le total soutien de la France aux USA en tentant de faire oublier les tergiversations de son prédécesseur Jean-Pierre Chevènement, pacifiste convaincu à la tête du ministère français de la Défense... Cependant, Joxe préfère éviter d'aborder la question de l'après-guerre : Paris souhaite une conférence internationale, mais Washington a fait savoir qu'elle ne voulait pas en entendre parler... Interviewé en début de soirée par la télévision française Antenne 2, Pierre Joxe explique que "nous sommes dans une situation grave, un conflit cruel... Le problème est de savoir comment les pays décidés à appliquer les résolutions des Nations Unies peuvent travailler ensemble pour que cette guerre soit la plus brève possible afin que Saddam Hussein recule, renonce à ce projet funeste et que la guerre s'arrête ou bien que les forces alliées appliquent les décisions des Nations Unies le plus rapidement possible avec le moins de pertes possibles". Car, pour Joxe, "le peuple irakien est la victime des Irakiens". Selon le ministre de la Défense, "la vraie victoire serait que la guerre s'arrête. Le bon sens, l'esprit de justice devraient conduire les dirigeants irakiens à arrêter maintenant... Chaque nuit qui passe révèle un entêtement des dirigeants irakiens et ne les permet de garder aucun espoir supplémentaire de remporter une victoire pour une mauvaise cause... Dans cette affaire, la nature et la durée de la guerre est entre les mains des dirigeants irakiens".
Le Pentagone dément l'existence d'échanges radio en russe au sein des forces irakiennes. Il n'y aurait donc pas de conseillers militaires soviétiques au côté de Saddam Hussein. Le ministère américain de la Défense confirme également qu'une cinquantaine de puits de pétrole koweïtiens sont en feu.
A l'heure actuelle, la guerre est financée, non pas par les USA, mais par leurs alliés. L'Arabie reste le principal créditeur des Alliés avec 20 milliards de dollars, puis vient le Koweït (18,5 milliards), le Japon (13 milliards), l'Allemagne (9 milliards), et enfin Taïwan, la Corée du Sud et les petits émirats du Golfe qui totalisent à eux trois 1,5 milliard de dollars.
Saddam Hussein reçoit Evgueni Primakov, envoyé par Moscou. Le Président irakien lui fait part de sa volonté de coopérer avec l'URSS et d'autres pays pour trouver une issue politique au conflit.
Un responsable israélien déclare que le ministre de la Défense, Moshe Arens, cherche à obtenir l'accord des USA pour que l'Etat Hébreu prenne part à l'élimination des lance-missiles irakiens.
Le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, se rend à Rabat pour proposer à Hassan II, roi du Maroc, un plan de paix en 6 points.
L'US Air Force utilise pour la première fois la plus importante bombe conventionnelle de l'arsenal américain : la BLU-82, de 7 tonnes. Elle est surnommée "coupeuse de marguerites" car elle était utilisée au Viêt-Nam pour créer des pistes d'atterrissage pour hélicoptères.
L'aviation française largue sa millième bombe de 250 kg de la guerre au-dessus de l'Irak.
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Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères, après sa rencontre avec Mikhaïl Gorbatchev : les positions de la France et de l'URSS "sont convergentes".
Tahar Yassin Ramadan, Premier ministre irakien, appelle les partisans de l'Irak à déclencher une campagne contre les intérêts alliés "dans tout le monde arabe".
Mgr Lustiger, archevêque de Paris : "Le recours à la guerre n'est pas toujours illégitime", s'opposant ainsi au Vatican. L'usage d'armes non-conventionnelles doit être banni si l'on veut éviter "la corruption du vainqueur autant que du vaincu". (Radio française Europe 1).
Pierre Joxe, ministre français de la Défense, après sa rencontre avec George Bush : "Il n'y a pas de différence d'appréciation" entre la France et les USA.
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Italie : 61% des Italiens sont favorables au rôle de leur pays dans le Golfe, contre 33% qui y sont opposés.
Quotidien américain Washington Times, citant des informations des services de renseignements américains : Les Irakiens détiennent l'équipe de journalistes de la chaîne américaine CBS au Koweït. Le journal informe également que des troupes d'élite américaines bombarderaient les champs de mines du sud du Koweït pour ouvrir des couloirs d'accès pour la bataille terrestre.
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