Déluge de feu sur Bagdad.
Bagdad est soumise à un véritable déluge de feu depuis déjà 25 jours. La vie devient de plus en plus difficile en Irak où de nombreuses villes ne sont plus approvisionnées en eau ou en électricité. L'essence est rationnée et les distributions de fioul sont désormais suspendues. L'aviation alliée a déjà effectué 59.000 sorties contre les cibles en Irak et au Koweït. Les objectifs prioritaires sont les ponts qui enjambent le Tigre et l'Euphrate. Plusieurs de ces ouvrages ont été détruits à Bagdad. Plus au sud, le long de la frontière avec le Koweït, ce sont les hommes de la Garde républicaine, l'élite de l'armée irakienne, qui sont la cible des bombardements. Venus de leurs bases d'Angleterre, d'Espagne ou de l'île de Diego Garcia, dans l'Océan Indien, les bombardiers géants B-52 déversent chacun leurs 32 tonnes de bombes sur les bunkers et les voies d'approvisionnement de la Garde. Pendant ce temps, lesavions alliés, et plus particulièrement les F-15 américains équipés de missiles air-sol Maverick, harcèlent sans répit les soldats d'élite de Saddam Hussein.

Discours de Saddam Hussein sur Radio-Bagdad.
A 20h, sur les ondes de Radio-Bagdad, Saddam Hussein, dans son 2ème discours radiodiffusé, annonce à ses concitoyens que les "Irakiens ne sont pas disposer à céder". L'Occident ne s'attend donc pas à un fléchissement de la position irakienne. Le Raïs ajoute également que "chaque heure, chaque jour qui passe est une défaite pour les impies et une victoire pour les croyants". Et de conclure : "La Mecque, Médine et Jérusalem seront libérées... La victoire finale est proche grâce à la résistance de nos forces héroïques".

Les artilleries alliées prêtes à l'assaut.
Les Alliés mettent en place les nombreuses pièces d'artillerie françaises, américaines, britanniques et saoudiennes près de la frontière koweïtienne, en vue de préparer une inévitable offensive terrestre. La division Daguet déploie le dernier-né des canons français, le TRF-1 de 155 mm, d'une portée de 30 km. L'US Army met en place ses obusiers automoteurs M110-A2 de 203 mm et ses lance-roquettes multiples MLRS, arme de saturation superpuissante. Les Saoudiens ont, eux, engagés leurs canons tractés M-198 de 155 mm.

Polémique après le bombardement par les Alliés d'une usine de lait en poudre.
Une polémique est née quelques heures à peine après le bombardement par les Alliés d'une curieuse usine de lait en poudre en Irak, le 21 janvier. L'enquête s'achève aujourd'hui, et l'on n'en sait toujours pas plus ! En effet, les autorités irakiennes condamnent les Alliés en leur précisant que cette usine ne fabriquait que des aliments pour bébés et plus particulièrement du lait en poudre. Les Alliés, de leur côté, précisent que cette fabrique était clôturée de barbelés et surveillée 24h/24 par des militaires en armes. Ce qui leur semblait plutôt étrange pour une simple usine de lait en poudre... Suffisamment étrange pour la bombarder...

Colin Powell et Dick Cheney en visite dans le Golfe.
A l'issue de sa visite d'inspection sur une base militaire en Arabie Saoudite, et avant de repartir pour Washington, le Secrétaire américain à la Défense sort son marqueur noir et écrit sur une bombe chargée sur un avion américain : "A Saddam, avec affection. Dick Cheney". "Tu n'as pas voulu les bouger, et maintenant gare à tes fesses !" écrit Powell sur une autre bombe. Cheney se dit également "frappé par l'importance de l'appareil militaire irakien". Puis il repart avec son chef d'état-major Colin Powell pour les USA afin d'informer avec précision George Bush sur la situation militaire dans le Golfe.

Nouvelle mission de bombardements pour l'aviation française. Cette fois, les Jaguar s'en prennent à des ponts construits sur l'Euphrate.

A Islamabad, capitale du Pakistan, des milliers de personnes défilent en faveur de l'Irak. Des banques étrangères et les bureaux des compagnies aériennes de pays de la coalition sont la cible des manifestants.

Les services d'écoute alliés interceptent des communications secrètes des Irakiens en... russe. Or, d'après Moscou, les 4.000 conseillers militaires soviétiques présents en Irak au moment de l'invasion seraient rentrés dans leur pays. Et le Pentagone ne croit pas en la présence de soldats irakiens russophones au sein des services de renseignements de Bagdad.

D'après le général américain Neil qui fait une estimation détaillée des pertes irakiennes en matériel, environ 20% des chars, canons, véhicules blindés, et stocks de munitions des Irakiens présents au Koweït et dans le sud de l'Irak ont été détruits.

Dans un communiqué commun, les parlements irakien et jordanien appellent les pays arabes et musulmans à appuyer le plan de paix présenté le 12 août par Saddam Hussein, qui proposait un réglement de tous les problèmes de la région, y compris la question palestinienne.

Les vacanciers de février ont préféré rester en France plutôt que de s'aventurer, en période de guerre, à l'étranger. Bilan : plus de 200 km de bouchons dans les Alpes. Du jamais vu !