mercredi 28 novembre 1990

Libération des otages belges.
A l'occasion de la visite du roi Baudoin, qui y prononce un discours sur le problème palestinien et le Liban, l'Algérie annonce la libération de tous les otages belges encore retenus en Irak. Quatre otages belges retenus en Irak ont également reçu leur autorisation de départ des autorités de Bagdad. Quatre autres, dont l’ambassadeur de Belgique au Koweït, pourraient également être dans le même cas, selon un porte-parole du ministère belge des affaires étrangères.

En bref :
   

Suite à l'accord conclu entre Washington et Damas pour la participation syrienne dans l'Opération Bouclier du Désert, la Grande-Bretagne et la Syrie reprennent leurs relations diplomatiques, interrompues depuis 1986.

Le boxeur américain Muhammed Ali, qui s'appelait Cassius Clay avant sa conversion à l'islam, revient de Bagdad avec 14 anciens otages américains.

Le Conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution 677 qui condamne les tentatives irakiennes de modification de la démographie au Koweït, dont une copie du registre d'état-civil de l'émirat est confiée à l'ONU.

Bagdad prévient Moscou que les 3.300 techniciens et ouvriers soviétiques toujours retenus en Irak ne pourront partir qu'à l'expiration de leurs contrats de travail.

Un Boeing 707 irakien est arrivé à Genève afin de prendre livraison de 2 millions de dollars de matériel médical, indique le ministère helvétique des Affaires étrangères.

Monseigneur Hilarion Capucci, archevêque catholique grec, repart d'Irak avec 68 anciens otages italiens. Selon lui, une guerre "serait une catastrophe, un conflit apocalyptique, et pas seulement sur le plan économique". Il espère toujours un règlement pacifique puisque "Saddam Hussein est prêt à dialoguer avec tous, même avec ceux qui ont des opinions différentes".

4 Britanniques et 2 Canadiens ont quitté l’Irak avec une délégation de pacifistes américains et 3 députés canadiens. L’un d’eux a annoncé que "d’autres Canadiens seront autorisés à partir vendredi ou samedi".

Washington et le Pentagone refusent d'admettre les récentes conclusions de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. 2 experts de l'AIEA affirment que l'Irak ne possède pas de matière fissile pour construire une bombe atomique.

Sondage :
   

Au moment où le Conseil de sécurité s'apprête à autoriser le recours à la force contre l'Irak, 59% des Français considèrent qu'un conflit armé est probable. Fin octobre, il n'étaient que 41%. Selon ce même sondage Le Figaro - SOFRES, 57% d'entre eux ne souhaitent pas que la France y participe. 52% approuvent la politique de fermeté de George Bush et 67% l'action de François Mitterrand. Une majorité de Français semblerait préférer que les Alliés fassent la guerre tout seuls si celle-ci devenait nécessaire. Ils voudraient par conséquent que la France ne se coupe ni des Occidentaux, ni des pays arabes...

 

 

 

Chronologie des événements - novembre 1990

Des soldats français qui circulaient en territoire irakien sont faits prisonniers par des soldats irakiens.
A Bagdad, les personnalités politiques venues d'Europe et du Japon se bousculent pour plaider la cause des otages. Washington craint un éclatement de la coalition. Des otages sont libérés au compte-gouttes.

Les Etats-Unis mettent sur orbite plusieurs satellites militaires pour surveiller le Golfe.
Bagdad annonce la libération de tous les otages allemands, et la libération prochaine de tous les autres otages.

Polémique en France : Jean-Marie Le Pen revient de Bagdad avec 55 otages. Alors que George Bush rencontre Hafez El-Assad, Mikhaïl Gorbatchev annonce qu'il soutient la coalition internationale.
L'ONU vote une résolution historique : le Conseil de sécurité adresse un ultimatum à l'Irak. Saddam Hussein doit rappeler ses troupes du Koweït avant le 15 janvier 1991 minuit...

 

 

Galerie de photos
  • image 1
  • image 2
  • image 3
  • image 4
  • image 5
  • image 6
  • image 7
  • image 8
En vidéo


La crise du Golfe (19 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 28 novembre 1990