jeudi 22 novembre 1990

Jean-Marie Le Pen revient de Bagdad avec des otages.
"C'est un détournement ! Strasbourg n'est pas la capitale de l'Europe puisque le gouvernement français y fait régner son bon plaisir et y règle ses pitoyables comptes de politique intérieure !" s'est exclamé le leader de l'extrême droite française, de retour de Bagdad. Jean-Marie Le Pen, qui a fustigé "la République des pourris", devait en effet atterrir à Strasbourg avec 55 otages ramenés d'Irak, dont 21 Britanniques, 14 Italiens 7 Allemands, 3 Danois, 3 Irlandais, 2 Néerlandais, 2 Belges, 2 Grecs et 1 Suisse. Mais les autorités françaises ont préféré que le Boeing 727 d'Iraqi Airways se pose sur l'aéroport international de Bâle-Mulhouse, pour éviter le survol de la base militaire d'Entzheim. Le Président du FN a séjourné plusieurs jours à Bagdad, à la tête d'une délégation du groupe des droites européennes. Il s'est également entretenu durant 2 heures avec Saddam Hussein, "un homme calme, ouvert et résolu". Selon lui, le président irakien est "prêt à négocier mais sans préalable". Sa position est claire : "Soit le droit international est appliqué partout, soit il n'est appliqué nulle part". Le Pen lui a donc réaffirmé son soutien dans l'annexion du Koweït et son désaccord dans les politiques française et internationale menées dans le Golfe...

En bref :
   

La Dame de fer, Margaret Thatcher, remet sa démission à la reine Elisabeth II, après avoir doublé le contingent britannique dans le Golfe. La Grande-Bretagne décide en effet l'envoi en Arabie Saoudite d'une nouvelle brigade d'infanterie mécanisée, soit quelque 14.000 hommes. Le nombre de soldats britanniques dans la région va donc passer à 30.000.

 A l'occasion du Thanksgiving, la plus américaine des fêtes célébrée dès 1619, George Bush rend visite à ses soldats en Arabie Saoudite. Après y avoir dégusté une dinde, il a rappelé le rôle essentiel des GI's dans la défense du droit et de la paix. "Il faut chasser Saddam Hussein du Koweït. Et c'est votre tâche" a-t-il précisé devant ses boys enthousiastes.

Une délégation de quelques Parlementaires suisses ramène de Bagdad 36 anciens otages, dont 16 Suisses, 4 Irlandais, 4 Suédois, 4 Allemands, 4 Néerlandais, 2 Belges et 2 Britanniques.

 

Il a dit :
   

George Bush, président des Etats-Unis, aux soldats américains stationnés en Arabie Saoudite : "Nous ne sommes pas là pour un simple exercice. Nous sommes dans le monde réel et nous ne partirons pas d'ici avant que notre mission ne soit accomplie, avant que l'envahisseur n'ait quitté le Koweït".

 

 

 

Chronologie des événements - novembre 1990

Des soldats français qui circulaient en territoire irakien sont faits prisonniers par des soldats irakiens.
A Bagdad, les personnalités politiques venues d'Europe et du Japon se bousculent pour plaider la cause des otages. Washington craint un éclatement de la coalition. Des otages sont libérés au compte-gouttes.

Les Etats-Unis mettent sur orbite plusieurs satellites militaires pour surveiller le Golfe.
Bagdad annonce la libération de tous les otages allemands, et la libération prochaine de tous les autres otages.

Polémique en France : Jean-Marie Le Pen revient de Bagdad avec 55 otages. Alors que George Bush rencontre Hafez El-Assad, Mikhaïl Gorbatchev annonce qu'il soutient la coalition internationale.
L'ONU vote une résolution historique : le Conseil de sécurité adresse un ultimatum à l'Irak. Saddam Hussein doit rappeler ses troupes du Koweït avant le 15 janvier 1991 minuit...

 

 

Galerie de photos
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En vidéo


La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 22 novembre 1990


George Bush en Arabie Saoudite (22 minutes)
ITN - Télévision britannique (extrait en anglais) - 22 novembre 1990


George Bush en Arabie Saoudite (31 minutes)
BBC - Télévision britannique (extrait en anglais) - 22 novembre 1990