LA GUERRE DU GOLFE

 
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A lire aussi :

LA GUERRE:
Le journal de guerre d'un soldat Irakien
L'armement allié et irakien

LE COUT DE LA GUERRE:
Le bilan de la guerre
Les otages retenus en Irak

LA GUERRE EN OCCIDENT:
La médiatisation du conflit
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Les sondages réalisés lors du conflit
La psychose en France
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lundi 1er octobre


Libération d'otages français (26 minutes)
Edition spéciale : Paul Amar en Arabie Saoudite
FR3 - Journal de 19h30 - 1 octobre 1990

L'armée française dans le Golfe (3 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h (extrait) - 1 octobre 1990

Distribution de masques à gaz en Israël.
Pour faire face à une éventuelle attaque de Bagdad faisant suite à l'embargo international contre l'Irak, les autorités de l'Etat hébreu entament une vaste distribution de masques à gaz à la population. Certains habitants de Tel-Aviv se ruent même sur ceux mis en vente dans les magasins de la ville, où leur prix reste relativement élevé : 240 shekels (115 €). L'armée, de son côté, lance une grande campagne d'information sur l'utilisation de ses masques.
"La distribution se prolongera pendant plusieurs semaines. Nous voulons éviter la panique et procéder systématiquement de manière à ce que chaque personne, en Israël ainsi qu’en Judée-Samarie (Cisjordanie) et à Gaza puisse disposer de l’équipement indispensable pour sa sécurité contre la guerre chimique", affirme à la radio israélienne le général Dan Shomron, chef d’état-major militaire. Des films vidéo seront diffusés à la télévision pour en préciser le mode d’emploi. Cette mesure, annoncée au lendemain de la grande fête juive du Yom Kippour, provoque un surcroît d’inquiétude dans la population malgré les assurances du général que "cela ne signifie pas qu’Israël ait décrété l’état d’alerte". Le grand public a bien besoin de cette campagne d'information : lors de la dernière distribution de masques à gaz, en 1979, la plupart des masques était mal entrenue, et bon nombre d'Israéliens s'en servait comme protection pour faire de la peinture !

Discours de George Bush à l'ONU : la crise du Golfe et le conflit israélo-palestinien sont liés.
S’adressant à l’Assemblée générale de l’ONU, dont il a loué le rôle dans le maintien de la paix, George Bush déclare notamment : "Si l’Irak se retire du Koweit, je pense vraiment qu’il peut y avoir des occasions : pour l’Irak et le Koweit de résoudre leurs divergences de façon permanente, pour les Etats du Golfe eux-mêmes de bâtir de nouveaux arrangements pour la stabilité, et pour tous les Etats et les peuples de la région de résoudre le conflit qui divise les Arabes et les Israéliens. Laissez-moi souligner que nous tous ici espérons que des forces militaires n’auront jamais à être utilisées. Nous cherchons une solution pacifique, une solution diplomatique". Un ton nouveau dans la bouche du président américain, qui, hier encore, n’avait en tête que l’option militaire et parlait de demander au Conseil de sécurité un feu-vert pour utiliser la force. C’était même, aux dires des agences de presse américaines, l’essentiel du menu des conversations que le président américain a eu avec Edouard Chevardnadze, ministre soviétique des Affaires étrangères. Hier, ce dernier a une nouvelle fois averti l’Irak que l’URSS serait favorable à l’utilisation de la force dans le cadre de l’ONU si Bagdad s’obstinait à refuser d’appliquer les résolutions internationales et participerait éventuellement à une action militaire contre l’Irak. Bush n’évoque aucune des "nouvelles initiatives" dont on parlait ces derniers jours dans les couloirs de l’ONU et notamment une résolution préconisant l’usage de la force. Les commentateurs soulignent le "changement de ton" que constitue le discours de Bush, qui accepte pour la 1ère fois de relier la situation du Koweït aux autres problèmes du Proche-Orient, en particulier à la question palestinienne.
Les observateurs remarquent en outre que la légère ouverture opérée par Bush intervient une semaine jour pour jour après le discours du président Mitterrand et son "plan en 4 points" débouchant sur une conférence internationale de paix au Proche-Orient. On en est encore fort loin et le porte-parole de l’Elysée comme Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, s'emploient à bien montrer les convergences et les différences entre Paris et Washington.

Interview de Hubert Védrine sur Antenne 2 : il n'y a pas de négociations secrètes entre la France et l'Irak.
La France effectue une mise au point suite au discours de Saddam Hussein qui appelait hier à l’ouverture du dialogue et affirmait que l’Irak avait entrepris avec le gouvernement français des "contacts pour expliquer le point de vue irakien d’une façon précise". Hubert Védrine, porte-parole de l’Elysée, explique à la télévision française : "Il n’y a, entre la France et l’Irak, rien qui puisse s’apparenter de près ou de loin à une négociation". Il s’emploie à dissiper ce qu’il appelle "un malentendu" à propos d’une phrase du discours de François Mitterrand ("que l’Irak affirme son intention de retirer ses troupes, qu’il libère les otages, et tout devient possible"). "Le raccourci sur l’intention de déclencher des négociations sans qu’on ait atteint les résultats recherchés par les résolutions du Conseil de sécurité est inexact". Et de rappeler que l’annonce par l’Irak de son intention de se retirer du Koweit devait déboucher, pour être prise en compte, sur une "seconde phase" : "l’entrée en action du Conseil de sécurité de l’ONU pour contrôler et garantir l’évacuation des forces militaires".
Hier soir, déjà, Roland Dumas démentait les affirmations irakiennes. "Il n’y a pas de dialogue, a déclaré hier soir le ministre français des Affaires étrangères. Il n’existe aucun contact particulier entre l’Irak et la France en dehors des contacts diplomatiques". Il a rappelé le discours prononcé par Mitterrand à l’ONU (auquel se référait Saddam Hussein), pour spécifier que "toute discussion utile ne pouvait avoir lieu que si 2 conditions préalables étaient remplies, à savoir l’évacuation du Koweit par les troupes irakiennes et la libération de tous les otages".


Interview d'Hubert Védrine (7 minutes)
Antenne 2 - Journal de 13h (extrait) - 1 octobre 1990

Interview de Hosni Moubarak dans Le Figaro : Saddam Hussein persiste dans l'erreur.
Dans une interwiew publiée par le quotidien français, le président égyptien se prononce lui aussi pour une solution politique à la crise du Golfe. "S’il retrouve ses esprits et décide d’évacuer le Koweït, Saddam Hussein deviendra un héros pour son peuple (et) sauvera la vie d’un grand nombre d’Irakiens, estime-t-il. Mais pour l’instant, Saddam persiste à dire non à toute hypothèse d’une évacuation du Koweit. Si l’embargo porte ses fruits, le président irakien sera forcé de nous répondre. Sinon, la guerre sera inévitable", poursuit Moubarak. Il reproche aux médias occidentaux d’avoir exagéré la menace militaire que représente l’Irak et d’avoir "fait de Saddam un géant".

Libération d'otages français.
L’irak annonce que 9 otages français, retenus pour servir de boucliers humains contre une éventuelle attaque occidentale, seront relâchés dans 2 jours. Selon l’agence irakienne INA, Saddam Hussein lui-même aurait donné l’ordre de libération des otages. L’agence précise que "les invités" français quitteront l’Irak pour la Jordanie, en compagnie de Gilles Munier, président de l’association des amitiés franco-irakiennes. Une organisation fondée notamment par l’actuel ministre français de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, en 1985, alors que la guerre contre l’Iran faisait rage. En milieu de journée, le Quai d’Orsay indique que Paris n’a reçu aucune confirmation officielle de cette nouvelle. Le porte-parole de l’Elysée précise de son côté que cette libération ne change rien à "la situation de fond". "9 personnes libérées, 9 otages, qui ne s’en réjouirait pas ? (...) Mais ce qui est attendu de l’Irak, c’est la libération de tous les Français et étrangers sans exception" déclare Hubert Védrine, interviewé par Antenne-2.


Libération d'otages français (3 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h (extrait) - 1 octobre 1990

En bref :
L'armée de l'air française choisit Al-Ahsa en Arabie Saoudite, une simple piste d'aéroport civil perdu en plein désert, pour installer une base aérienne pour avions de combat.

Les autorités turques bloquent une cargaison de produits chimiques (cyanure de sodium) ouest-allemands en provenance de Belgique, soupçonnés d'être destinés à la fabrication d'armes chimiques irakiennes.

Les USA annoncent qu'ils vont fournir à Israël pour 117 milliards de dollars de missiles sol-air Patriot. Il s’agit, précise la Maison-Blanche, d’aider Israël à "améliorer sa défense aérienne contre la menace croissante des missiles balistiques de l’arsenal irakien".

Ils ont dit :
George Bush, président des Etats-Unis : "A l'issue du départ inconditionnel de l'Irak du Koweït, il peut y avoir des occasions de résoudre le conflit qui oppose les Arabes à Israël".
André Giraud, ancien ministre français de la Défense : "Il me parait inacceptable de remplacer la domination de l’OPEP par celle des Etats-Unis !"
Les autorités irakiennes, à propos de l'attentat anti-français de Djibouti : "L’Irak a comme politique de ne pas encourager le terrorisme".
Jean-Edern Hallier, philosophe français : "Cette guerre imbécile (...) est déshonorante. Sa perspective me donne le front rouge de honte. De même, même si c'est de bonne guerre de la part des Irakiens, je n'admets pas la prise d'otages". (Quotidien français L'Humanité).

Lu dans la presse :
Quotidien français L'Humanité : "Les spéculateurs et les Etats capitalistes commencent à créer artificiellement un "choc pétrolier". Il n’y a pas de pénurie de brut, il y a sur-stockage et plus-values spéculatives."

mardi 2 octobre

La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 2 octobre 1990

En bref :
Entrée dans les eaux du Golfe Persique du 1er porte-avions américain depuis la guerre du Viêt-Nam : l'USS Independence.

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L'aviso escorteur français Doudart-de-Lagrée effectue plusieurs tirs de semonce pour contraindre le cargo nord-coréen Sam-Il-Po à stopper. Le navire est aussitôt fouillé par des commandos de marine français.

Les places financières occidentales respirent : le prix du baril de pétrole redescend à 34 dollars.

Ils ont dit :
Jean-Pierre Chevènement, ministre français de la Défense : "Les risques de la guerre me paraissent encore plus grands que les chances de la paix". Il ajoute qu’il se refuse "à privilégier la guerre par rapport à la paix." "Nous devons être capables aujourd’hui d’assurer le retour au droit par la voie pacifique qui a été déterminée par la loi internationale, c’est à dire la voie de l’embargo".
Antoine Waechter, président du parti écologiste français Les Verts : "Une guerre ne sera pas une petite excursion mais fera effectivement des centaines de milliers de morts. Faisons l’économie de ces morts et négocions tout de suite."

Attentat :
Djibouti : Le Mouvement de la Jeunesse Djiboutienne, un groupuscule se présentant comme pro-irakien, revendique l'attentat anti-français du 27 septembre.

mercredi 3 octobre


François Mitterrand dans le Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 3 octobre 1990

Evasion réussie de 5 otages occidentaux.
C'est une évasion pour le moins audacieuse ! Dès l'invasion du Koweït par l'Irak, l'idée d'évasion a germé dans la tête de 2 otages français. Rapidement rejoints dans leur plan par 3 otages britanniques, ils mettront plusieurs semaines à mettre au point cette évasion. Sur une rivière du Chatt el-Arab, en début d'après-midi, ils jettent un canot à la mer. Ils ont 60 km de rivière à descendre pour atteindre les eaux du Golfe. En début de soirée, dérivant sur le fleuve, l'embarcation croise un navire irakien, qui ne la voit pas dans l'obscurité. Le lendemain matin, une plate-forme pétrolière saoudienne est en vue. Ils sont enfin libres.

Départ de l'aviation française pour le Golfe.
A l'aube, les
premiers avions français s'envolent à destination de l'Arabie. 4 Mirage 2000RDI de la 5ème escadre de chasse d'Orange et 4 Mirage F-1CR de la 33ème escadre de reconnaissance de Strasbourg, accompagnés de 2 C-135FR des forces aériennes stratégiques (FAS) pour le ravitaillement en vol, décollent d'Istres, pour atteindre Al-Ahsa à 16h28, après 6h30 de vol sans escale. Près de 600 tonnes de matériel sont également livrées par un pont aérien de plusieurs C-160 Transall, et 1.000 autres tonnes transitent par voie maritime.

Amnesty International accuse l'Irak de pratiquer la torture au Koweït.
Un rapport d'Amnesty International publié aujourd'hui fait état de tortures, d'exécutions sommaires et de pillages par les soldats irakiens au Koweït occupé. Les forces irakiennes ont torturé et tué un "très grand nombre de personnes" au Koweit, y compris des adolescents, affirme Amnesty, citant les témoignages de personnes ayant fui le pays. "Leurs récits font état d’arrestations massives, de tortures et d’exécutions sommaires (...) et des centaines de Koweitiens et de ressortissants d’autres pays sont emprisonnés au Koweit et en Irak". Des médecins témoignent que les soldats amenaient dans les hôpitaux de nombreux cadavres de jeunes gens abattus à bout portant, d’une balle dans la tête ou le coeur. D’autres témoins font état de pendaisons d’opposants irakiens sur le campus de l’Université de Koweit-City.

En bref :
Pour la 1ère fois, Saddam Hussein visite le Koweït, devenu la 19ème province irakienne. Il en profite pour passer en revue le dispositif militaire.

Toshiki Kaifu, Premier ministre japonais, s’engage à offrir à la Jordanie une aide d’urgence de 250 millions de dollars. En même temps, il demande à Amman de continuer à soutenir l’embargo des Nations-Unies contre l’Irak.

Des charters de touristes israéliens sont annulés après l’annonce de la distribution de masques à gaz à l’ensemble de la population. Mardi, le déclenchement inopiné d’une sirène a provoqué un mouvement de panique à Tel Aviv.

L'ancien Premier ministre britannique Edward Heath ramène d'Irak 33 anciens otages britanniques.

jeudi 4 octobre


François Mitterrand dans le Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 4 octobre 1990

François Mitterrand dans le Golfe (2 minutes)
Antenne 2 - Journal de 13h (extrait) - 4 octobre 1990

François Mitterrand en visite dans le Golfe : rencontre avec les marins du Dupleix.
"L’embargo reste la politique de la France. C’est par son application sans faille qu’on a une chance d’atteindre, sans conflit, les objectifs fixés par le Conseil de sécurité de l’ONU". C’est ce que déclare le président français lors d’une réunion avec des responsables militaires à bord de la frégate Dupleix, au large d’Abou Dabhi, où il a passé la nuit. Il insiste sur le caractère "déterminant" à ses yeux de la mission de "contrôle de l’embargo" assignée aux navires français déployés dans la région (la France a déployé 7 bâtiments en Mer rouge et dans le Golfe). Lors de cette première tournée des popotes, les militaires exposent en détail le fonctionnement du dispositif mis en place, assurant qu’il est "totalement hermétique", tout au moins dans le Golfe. Outre les responsables militaires de la zone et le général Maurice Schmitt, chef d’Etat-major des armées, étaient présents les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Roland Dumas et Jean-Pierre Chevènement, ainsi que les présidents des 3 commissions de la Défense et des Affaires étrangères du Sénat et de l’Assemblée nationale, le sénateur Jean Lecanuet et les députés Michel Vauzelle et Jean-Michel Boucheron. Les officiers du Dupleix expliquent aux journalistes que la frégate a "identifié" (c’est-à-dire interrogé par radio) 550 bâtiments depuis son arrivée dans le Golfe, le 16 août. Aucun de ces bâtiments n’a eu besoin d’être visité, à la différence de ce qui se passe en Mer Rouge où, selon eux, la marine française a opéré une quinzaine de "visites".

L'Irak rechercherait une solution négociée.
Le roi Hussein de Jordanie reçoit Taha Yassin Ramadan, vice-Premier ministre irakien. A l’issue de cette rencontre, le ministre irakien évoque au cours d’une conférence de presse les possibilités d’une issue négociée de la crise du Golfe. Cependant, il explique que Bagdad "refuse tout dialogue tant que les forces étrangères seront présentes sur les territoires arabes" et exige leur départ comme "préalable à toute négociation".
Rappelant l’initiative de Saddam Hussein, qui proposait le 12 août un lien entre la crise du Golfe, le problème palestinien et celui du Liban pour mettre fin "à toutes les occupations étrangères" au Proche-Orient, le ministre précise : "Nous n’exigeons pas que tout ce qui est contenu dans cette initiative soit approuvé par les autres. C’est notre point de vue et nous sommes prêts à accepter toute proposition des parties concernées qui assure la justice". "L’Irak, ajoute-t-il, recherche une solution négociée mais refuse toute initiative accompagnée de conditions préalables" ainsi que "toute initiative internationale qui ne prenne pas en considération nos problèmes arabes et en premier lieu la question palestinienne". "Nous ne sommes pas le seul peuple concerné" par "la paix ou la guerre", indique Ramadan. "Nous voulons la paix, mais si la guerre nous est imposée, nous ferons face", ajoute-t-il. "Nous le disons franchement : nous préférons la guerre plutôt que de nous rendre. Et c’est la position de toutes les nations arabes".

François Mitterrand en visite dans le Golfe : rencontre avec les dirigeants saoudiens.
François Mitterrand se rend dans le Golfe
pour examiner le déroulement de l'opération Daguet avec les militaires français. Auparavant, il avait rencontré le cheikh Zayed à Abou Dabi, puis le roi Fahd à Djeddah durant plus de 2h. Pour Mitterrand, l'embargo est déterminant. Il reste "la politique de la France" et doit "être appliqué sans faille". Le souverain saoudien a pour sa part exprimé son scepticisme, doutant que "Saddam Hussein puisse entendre raison". A son interlocuteur qui le remerciait de l’envoi de 4.000 soldats, François Mitterrand répond : "Nous sommes à vos côtés comme nous serons aux côtés de tout pays menacé". Mitterrand n’a pas eu de contact avec la famille royale du Koweït, exilée non loin de là, à Taëf. On sait qu’elle avait plutôt mal pris l'allusion du président français devant l’ONU à la nécessité d’une "expression démocratique" du peuple koweïtien. En guise de compensation, le quai d’Orsay annonce que Jean Bressot, qui fut ambassadeur au Koweït de 1982 à 1986, a été chargé d’une "mission de liaison" avec le gouvernement koweïtien en exil.

Conférence de presse de Douglas Hurd : il faut une conférence internationale sur le Proche-Orient.
Le
ministre britannique des Affaires étrangères explique à la presse internationale que l'invasion du Koweït aurait retardé le processus de paix entre Israël et ses voisins arabes."Des initiatives concernant la Palestine ne peuvent avoIr lieu que quand Saddam Hussein aura quItté le Koweït. Il n’y aura pas d’espoir de progrès tant que cela ne sera pas arrivé", a-t-il dit avant d'ajouter qu'il souhaitait la tenue d'une conférence internationale sur l'ensemble des problèmes du Proche-Orient.

François Mitterrand en visite dans le Golfe : rencontre avec les soldats français.
Le président achève son périble à Yanbu, port sur la mer rouge, à 250 kms au nord de Djeddah, par lequel transitent les militaires français débarquant en Arabie Saoudite pour participer à l’opération Daguet. Difficile, cette fois, de parler de "contrôle de l’embargo" : on voit mal quel trafic commercial pourrait empêcher les 4.000 para, légionnaires et autres commandos, déployés en plein désert avec leurs AMX et leurs hélicoptères, à 150 kms de la frontière irakienne... Le "chef des armées", qui ne reste qu’une heure à Yanbu avant de reprendre la route de Paris, se contente d’un entretien à huis clos avec le général Michel Roquejeoffre, commandant les forces françaises en Arabie saoudite. Il rappelle vaguement aux soldats, en passant, que leur mission est "défensive" et consiste à "empêcher une agression".


François Mitterrand dans le Golfe ( 1 minute)
FR3 - Journal de 22h30 (extrait) - 4 octobre 1990

En bref :
La marine iranienne prévoit d’effectuer, jusqu’à la fin de l’année, des manoeuvres dans les eaux du Golfe, où croisent des dizaines de navires étrangers qui ont pour mission de faire respecter l’embargo.

La frégate belge Wandelaar quitte Zeebruge pour le Golfe.

Ils ont dit :
Le groupe communiste de l'Assemblée Nationale, au Premier ministre : "Tout se passe, comme si les USA cherchaient à s’implanter durablement au Moyen Orient pour la défense d’intérêts stratégiques et pétroliers bien éloignés de la défense du droit, dont on parle tant."
Mikhaïl Gorbatchev, président de l'URSS : "Je pense qu’il y a plus qu’assez de soldats là bas".
Jacques Chirac, maire de Paris : L'envoi de troupes en Arabie Saoudite peut signifier que la France sort de la "logique du blocus" pour entrer dans une "logique d’intervention militaire", ce qui présenterait le risque de se voir entraînée dans un conflit armé "sans autonomie de décision".
 Alain Juppé, secrétaire général du RPR, demande à François Mitterrand la garantie que la France ne sera pas "embarquée contre son gré" dans des opérations guerrières".

Attentat :
Djibouti : Le Mouvement de la Jeunesse Djiboutienne, un groupuscule se présentant comme pro-irakien, revendique l'attentat anti-français du 27 septembre.

Sondage :
Sondage Louis Harris - Nouvel Observateur : 56% des Français pensent qu’il faut maintenir le blocus contre l’Irak "sans être certain de son efficacité". Interrogées sur les scénarios possibles dans le conflit du Golfe, les personnes sondées se montrent réticentes sur l’aide que Paris peut apporter aux militaires américains en cas d’attaque contre l’Irak.

vendredi 5 octobre


La crise du Golfe (27 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 5 octobre 1990

Interview de Lionel Stoleru (1 minute)
Antenne 2 - Journal de 13h (extrait) - 5 octobre 1990

Augmentation du nombre de centres de détention au Koweït.
Face à l'augmentation du nombre de prisonniers koweïtiens, les Irakiens ouvrent de nouveaux centres de détention au Koweït, notamment dans l'immeuble du Muhafazat al Asima (hôtel de ville de Koweït-City), les facultés de Droit et de Littérature de l'Université du Koweït, certains ministères, les palais Dasman et Nayef, des clubs sportifs (club olympique d'Al Nugra et club sportif Al Kadhima), l'immeuble de Fonds de Développement Economique, des écoles (comme le lycée Abdallah al Salem...), l'ambassade d'Irak, l'académie de police, les bases militaires koweïtiennes...

En bref :
Les femmes communistes de la Régie Renault, à Boulogne Billancourt, se mobilisent pour la paix dans le Golfe. Elles s’adressent à chaque salariée pour demander de signer une pétition. Elles ont déjà recueilli plus de cent signatures et discuté sur les chaînes et dans les ateliers avec de nombreuses ouvrières.

Selon Dick Cheney, secrétaire américain à la Défense, la présence militaire irakienne dans la région du Koweït, constamment renforcée, se monte désormais à plus de 350.000 hommes. Il annonce également que 25 pays participent à la force multinationale.

Le gouvernement français ordonne l’expulsion des universités françaises des étudiants irakiens nouvellement inscrits ou en cours d’étude. Cette décision est prise au nom de la CEE.

samedi 6 octobre

La crise du Golfe (21 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 6 octobre 1990

Manifestations contre la guerre en France.
Un millier de personnes défil
ent contre la guerre dans les rues d'Argenteuil (France). Demain, ils seront 5.000 à défiler à Biscarosse (Landes) devant un centre d'essais de missiles de l'armée. "Voilà bien des années que nous n’avions connu une telle mobilisation !" explique Henri Paillet, responsable du Mouvement de la paix de Gironde. Un groupe de salariés de l’arsenal de Tarbes, des usines Dassault, et de la Société européenne de propulsion du Haillan, travaillant pour la fabrication des moteurs, défilent avec la CGT pour affirmer l’idée que le "développement des technologies de pointe peut être mis au service de la paix, du désarmement, des salaires et de l’emploi".

Saddam Hussein se réjouit de la réunification allemande.
A l'occasion de la réunification de l'Allemagne, Saddam Hussein
adresse ses félicitations au président allemand Richard von Weizsaecker. "Notre peuple arabe, écrit le Raïs irakien, qui souffre comme vous aviez souffert du drame de la division et du déchirement imposé par les forces impérialistes aveugles, considère votre réalisation historique comme un pas positif sur la voie de l’unité des nations démembrées, et un exemple pour chaque peuple qui lutte pour assurer l’unité de ses fils et recouvrer ses droits historiques".

Ils ont dit :
Dick Cheney, secrétaire d'Etat américain à la Défense : "Nous pouvons rester aussi longtemps qu’il le faudra pour que le travail soit fait". "Si, à un certain moment, le président (le) décide, nous serons prêts à le faire", ajoute-t-il, soulignant toutefois qu’aucune "date" n’a pour l’instant été fixée pour une éventuelle action militaire.
Evgueni Primakov, ministre soviétique des Affaires étrangères, après avoir rencontré l'Irakien Tarek Aziz : "Je ne suis plus pessimiste sur les chances de trouver une solution politique à la crise" (Agence de presse Reuters)

dimanche 7 octobre


La crise du Golfe (27 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 7 octobre 1990

Départ de renforts français pour le Golfe.
Six mirages F1 CR de la 33ème escadre de reconnaissance tactique de la base 124 de Strasbourg-Entzheim arrivent à Istres (Bouches du Rhône). 2 y restent en réserve tandis que les 4 autres s’envolent pour l’aéroport d'Al Ahsa, en Arabie Saoudite, où se trouvent déjà 4 appareils de leur escadre. "Equipés de l’ensemble de leur moyens", selon le commandant de la base 124 qui ne donne pas plus de précisions, "ces avions seront notamment chargés de faire respecter l’embargo et d’assurer toutes les missions qui pourraient leur être confiées".

Selon Reuters, les Irakiens souffrent peu de l'embargo.
Mis à part les produits de base subventionnés par le gouvernement (tels le pain, le riz, l’huile, le sucre ou le thé), qui sont rationnés depuis le 1er septembre, les magasins irakiens regorgent de viande, de fruits et pratiquement de tout. C'est ce que tente d'expliquer une agence de presse occidentale. "Cela ne veut pas dire que l’embargo est violé, explique sur place l’ambassadeur d’un pays européen à l’agence de presse britannique Reuter, c’est simplement que les réserves alimentaires étaient plus importantes que nous le pensions, que le système de rationnement fonctionne efficacement et que les Irakiens commencent à s’adapter à la situation."

En bref :
Au terme de sa visite de 2 jours dans le Golfe, le Premier ministre Kaifu a précisé que le Japon n'y enverra pas de troupes de combat.

L'Italie annonce la fermeture de son ambassade de Koweït-City.

Ils ont dit :
Jean-Marie Le Pen, homme politique français : "Le pétrole des émirs ne vaut pas une goutte de sang français."
Saddam Hussein, président de l'Irak, à Helmut Kohl, à propos de l'unification allemande : "Notre peuple arabe qui souffre comme vous aviez souffert du drame de la division et du déchirement imposé par les forces impérialistes aveugles, considère votre réalisation historique comme un pas positif sur la voie de l’unité des nations démembrées, et un exemple pour chaque peuple qui lutte pour assurer l’unité de ses fils et recouvrer ses droits historiques".

lundi 8 octobre

La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 8 octobre 1990

Conférence de presse de François Mitterrand : il faut une conférence internationale sur tout le Proche-Orient.
Le président français estime que la réunion d’une Conférence internationale sur les problèmes du Moyen-Orient constitue la seule réponse adaptée au conflit israélo-palestinien. Le chef de l’Etat déclare au cours de la conférence de presse tenue à l’Elysée à l’issue d'un sommet franco-italien : "Nous avons proposé une conférence internationale sur les relations entre Israël et les Palestiniens. Elle a trouvé une nouvelle actualité comme méthode d’approche pour l’ensemble des problèmes du Proche et du Moyen-Orient. Ces événements ne peuvent que me confirmer qu’il faut trouver une issue où le dialogue l’emporte sur la violence. Et je n’en vois guère d’autres dans les dispositions où je vois ceux qui se combattent."
Il ajoute que si ces incidents ne sont pas contingents, ils ne constituent cependant pas à ses yeux l’ouverture d’un "2ème front" en plus de la crise du Golfe.

En bref :
3 bateaux (britannique, américain et australien) interceptent 2 cargos irakiens. Selon Londres, l'un d'eux, le Tadmur, violait l'embargo.

Des Tornado britanniques expédiés au Proche-Orient quittent leur base de Laarbrüch (Allemagne de l'Ouest) pour la base aérienne de Tabouk (Arabie Saoudite).

La Belgique et les Pays-Bas décident d'évacuer leurs ambassades de Koweït-City.

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Les commandants en chef des contingents syrien et égyptien présents en Arabie Saoudite excluent toute participation à des actions offensives contre l'Irak.

Départ pour Al-Ahsa de 8 avions français Mirage 2000, Mirage F-1CR et C-135FR.

Il a dit :
James Baker, secrétaire d'Etat américain : Il n'y a "pas de lien" entre le conflit israélo-palestinien et la situation dans le Golfe, mais Washington continuera de "travailler en vue d’un processus de paix".

Attentats :
Grèce : Le gouvernement renforce les mesures de sécurité autour des bases de l’OTAN par crainte d’attentats terroristes.

mardi 9 octobre


La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 9 octobre 1990

Communiqué de Saddam Hussein : des nouvelles armes irakiennes.
Le président irakien affirme que l’Irak est parvenu à fabriquer un nouveau missile entièrement irakien. Le missile a été baptisé "al-Hijara", qui signifie la "pierre", en référence à l’Intifada, la révolution des pierres palestinienne. Dans un discours, lu à la radio nationale par un présentateur, il déclare que "al-Hijara est capable d’atteindre son objectif même s’il est situé à plusieurs centaines de kilomètres." L’Irak en posséderait de nombreux exemplaires.

L'US Army dans le Golfe.
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pilotes de l’US Air Force sont tués en mission de reconnaissance tandis que 8 soldats effectuant une mission d’entraînement sont portés disparus. Les épaves de leurs hélicoptères ont été retrouvées dans le golfe d’Oman. Rendant visite à un groupe de soldats stationnés dans l’est du pays, Carl Vuono, chef d’état-major de l’armée de terre américaine, s'est déclaré hier "impressionné par l’état de préparation" des forces américaines en Arabie saoudite. "Vous avez fait, leur a-t-il déclaré, ce qu’on vous a demandé de faire (c’est-à-dire) de contribuer à la dissuasion d’une attaque irakienne et à la défense de l’Arabie saoudite."

En bref :
C'est au tour de l'Allemagne d'annoncer l'évacuation de son ambassade de Koweït-City.

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En mer d’Oman, un cargo irakien transportant du riz et de la farine est intercepté par la marine britannique.

Ils ont dit :
Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères, à propos du massacre hier de Palestiniens par l'armée israélienne : "Il serait catastrophique dans la situation actuelle que l’ONU accrédite l’idée (...) qu’il peut exister en effet 2 poids et 2 mesures dès lors que l’on touche aux problèmes du Proche-Orient" (Radio française Europe 1).
George Bush, président des Etats-Unis, à propos du lien entre le conflit israélo-palestinien et la crise du Golfe : "La logique tombe complètement à plat".
Communiqué de l'OLP : Les USA "traitent les problèmes du Proche-Orient avec une partialité injuste".
Hubert Védrine, porte-parole de l'Elysée : La tenue d'une conférence internationale sur le Proche-Orient est une "nécessité absolue" qui "s’impose dès aujourd’hui", et ce malgré une "différence d’approche" avec les USA sur le sujet (Agence France-Presse).

Lu dans la presse :
Quotidien français L'Humanité : "Il ne peut exister 2 poids 2 mesures dès lors que l’on touche aux problèmes du Moyen-Orient. Selon que l’on serait partisan de l’entreprise de colonisation israélienne ou patriote palestinien. Selon que l’on serait émir koweïtien ou chair à canon utilisée par l’Irak."

mercredi 10 octobre


La crise du Golfe (26 minutes)
FR3 - Journal de 19h30 - 10 octobre 1990

L'affaire des couveuses du Koweït (2 minutes)

Interview de Helmut Kohl dans Sueddeutsche Zeitung : il faut envoyer des troupes allemandes dans le Golfe.
Le Chancelier allemand, estimant que "le temps presse", lance un appel en faveur de la levée des obstacles constitutionnels empêchant l’envoi de troupes allemandes dans des zones de tension, notamment dans le Golfe. Dans une interview à paraître demain dans un quotidien allemand, le Chancelier soulignant que "l’Allemagne unie a un poids plus important" estime que pour sa "stature morale", il est impensable qu’elle apparaisse, d’un côté, comme un "champion du monde de l’exportation" et, de l’autre qu’elle se dérobe devant ses responsabilités internationales. "Hors des frontières allemandes, nous ne pouvons convaincre personne que nous avons les mains liées par notre Constitution" regrette-t-il. Il appelle donc à une révision constitutionnelle dès la prochaine législature, afin de permettre "l’envoi de troupes allemandes dans le cadre de mission de paix des Nations unies".

Propagande en Occident : les couveuses du Koweït.
L'affaire des couveuses au Koweït a débuté le 10 octobre 1990, lors de l'invasion du Koweït par les armées de Saddam Hussein et était une campagne de désinformation destinée à justifier l'entrée en guerre des puissances occidentales contre l'Irak auprès de l'opinion publique américaine. 
Une jeune femme témoigne, les larmes au yeux, devant le Congrès américain. L'événement est retransmis rapidement par les télévisions du monde entier : "Monsieur le président, messieurs les membres de ce comité, je m'appelle Nayirah et je reviens du Koweit. Ma mère et moi étions au Koweit le 2 août pour passer de paisibles vacances. Ma sœur aînée avait accouché le 29 juillet et nous voulions passer quelque temps au Koweit auprès d'elle. [...] Pendant que j'étais là, j'ai vu les soldats irakiens entrer dans l'hôpital avec leurs armes. Ils ont tiré sur les bébés des couveuses, ils ont pris les couveuses et ont laissé mourir les bébés sur le sol froid. J'étais horrifiée. Je ne pouvais rien faire et je pensais à mon neveu qui était né prématuré et aurait pu mourir ce jour-là lui aussi. [...] Les Irakiens ont tout détruit au Koweit. Ils ont vidé les supermarchés, les pharmacies, les usines de matériel médical, ils ont cambriolé les maisons et torturé des voisins et des amis. J'ai vu un de mes amis après qu'il a été torturé par les Irakiens. Il a 22 ans mais on aurait dit un vieillard. Les Irakiens lui avaient plongé la tête dans un bassin, jusqu'à ce qu'il soit presque noyé. Ils lui ont arraché les ongles. Ils lui ont fait subir des chocs électriques sur les parties sensibles de son corps. Il a beaucoup de chance d'avoir survécu."
Ce témoignage a beaucoup ému l'opinion publique internationale et amena celle-ci à soutenir l'action des puissances occidentales contre les armées de Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe. En fait, ce témoignage était entièrement faux. La jeune fille était la fille de l'ambassadeur du Koweït à Washington. L'association Citizens for a Free Kuwait, organisée par le gouvernement du Koweit exilé avait commandé cette campagne à la compagnie de relations publiques Hill & Knowlton (pour la somme de 10 millions de dollars). Il est surprenant que le congrès américain n'ait pas fait une enquête préalable sur l'identité de la jeune fille avant de la laisser "témoigner" devant leur assemblée. La machination a fonctionné grâce à l'intervention de Lauri Fitz-Pegado, qui a convaincu les députés que l'identité n'était pas révélée pour protéger la famille de la jeune femme. Lauri Fitz-Pegado avait travaillé pour le gouvernement auparavant, dans l'Agence de l'Information. Par ailleurs, le gouvernement américain aurait selon plusieurs sources payé 14 millions de dollars à cette compagnie pour l'avoir aidée à médiatiser la guerre du Golfe sous un jour favorable à l'intervention occidentale...

En bref :
Un chasseur-bombardier américain F-111 s'écrase dans le désert saoudien. Les 2 pilotes sont tués. Cet accident porte à 6 le nombre d'aviateurs américains tués depuis le début de l'opération Bouclier du Désert.

Le silence du désert saoudien a été rompu ce matin en fanfare par un vibrant : "Goooooood Morning Saudi Arabia !" C'est ainsi que la Radio-Shield (Radio-Bouclier), 107 FM, destinée aux quelque 200.000 GI's stationnés dans le Golfe, a inauguré ses émissions. La station, installée sur une base militaire et diffusant 24h/24, espère combattre l'ennui des troupes.

400 personnes manifestent à Nancy (France) contre la menace de guerre dans le Golfe.

Il a dit :
Bassam Abou Charif, conseiller du président de l’OLP Yasser Arafat : "Ce que nous attendons de la France - et des pays européens en général - est qu’elle discute de ce plan pour donner son avis, ajouter ou rectifier quelque chose, car l’autre option c’est une guerre destructrice et nous sommes certains que la France n’en veut pas" (Quotidien français L'Humanité).

Attentat :
Djibouti : La police arrête les 4 auteurs présumés de l'attentat anti-français du 27 septembre.


 
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