|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Un technicien d'armement
aérien charge une bombe
500 LB MX82 sur un CF-18 durant l'Op. Friction dans l'aire de
maintenance de Doha, au Qatar. Février 1991.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les NCSM Terra Nova,
Protecteur et Athabaskan prennent part à un
ravitaillement
en mer en route vers le golfe Persique. Octobre 1991.
|
Les
observateurs canadiens du Groupe d'observateurs militaires
des Nations Unies pour l'Iran et l'Irak (GOMNUII)
Le 1er
août, quand Saddam Hussein a ordonné à ses troupes d'envahir le Koweït, une
poignée de soldats canadiens était déjà stationnée en Irak. Les officiers
canadiens faisaient partie d'un groupe d'observateurs militaires parrainé par
l'ONU qui supervisait le désengagement des forces iraniennes et irakiennes.
Saddam Hussein n'a pris aucune mesure directe contre les observateurs ; ces
derniers ont pu quitter la région avant que les forces de la coalition ne
lancent leur raid le 15 janvier.
Le front
intérieur
L'invasion irakienne au début d'août 1990 a suscité des mesures
internationales visant à chasser l'Irak du Koweït. Pour que le Canada puisse
intervenir, les Forces canadiennes se sont préparées intensément afin de
répondre aux exigences de la guerre dans le Golfe. Les Forces canadiennes
devaient mener leurs opérations dans le Golfe sous l'œil attentif de la
population canadienne, qui appréhendait l'intervention du Canada.
La
préparation des forces navales
Après avoir annoncé la participation du Canada à la coalition parrainée
par l'ONU, le Premier ministre Brian Mulroney a ordonné le déploiement de
deux destroyers et d'un navire d'approvisionnement. Les trois navires
devaient partir le 24 août, ce qui laissait moins de deux semaines au
Commandement maritime pour se préparer. Même s'ils étaient les meilleurs que
le Canada possédait, les navires étaient vieux et équipés pour les missions
anti-sous-marines de l'OTAN. Le Commandement maritime savait qu'il ne pouvait
pas se protéger suffisamment contre les armes dont l'Irak disposait. Le
Vice-amiral Charles Thomas, le Chef d'État-major de la Défense par intérim au
moment du conflit, a joué un rôle essentiel dans la coordination des
opérations navales canadiennes. Sous son commandement, l'équipage, les
ingénieurs et le personnel de maintenance ont travaillé jour et nuit pour
préparer et caréner les navires et ont réussi à les préparer à temps pour le
départ. Dans le Golfe, les navires remis en état ont contribué à renforcer le
blocus de l'ONU contre l'Irak.
Les femmes
et la guerre du Golfe
La guerre du Golfe était le premier conflit au cours duquel des
canadiennes prenaient part au combat. La vie des soldats féminins dans les
pays arabes a été plus difficile que celle de leurs compagnons. Dans certains
pays arabes orthodoxes comme l'Arabie Saoudite, on les a obligées à suivre un
CODE social sévère. Quand les femmes quittaient leur navire ou leur base
militaire, elles devaient souvent porter des robes à manches longues les
couvrant du cou aux chevilles, elles devaient être escortées en public et ne
devaient jamais tendre la main aux hommes arabes quand elles les
rencontraient.
Le quartier
général du Canada dans le Golfe
La présence canadienne dans le Golfe se faisant de plus en plus
importante, l'appareil militaire canadien a reconnu la nécessité d'établir un
centre dans la région afin de coordonner les opérations militaires
canadiennes. Le 6 novembre 1990, le Canada a établi le Quartier général des
Forces canadiennes au Moyen Orient (QG FORCANMO). Le rôle du QG était de
diriger les forces armées canadiennes, y compris l'armée, la marine et les
forces aériennes, de façon à atteindre les objectifs militaires du Canada. Le
quartier général a été établi à Bahreïn et était commandé par le Commodore
Kenneth J. Summers. Il comptait une unité de communication et du personnel
militaire conjoint.
Les
hôpitaux militaires
Avant le début de l'attaque au sol, les forces de la coalition
s'attendaient à ce que le nombre de victimes soit élevé, et des hôpitaux de
campagnes ont été érigés près des futures zones de combat. À Ottawa, le
haut-commissariat de Grande-Bretagne a demandé officiellement au gouvernement
canadien un soutien terrestre, demande à laquelle Ottawa a consenti. Le
Canada a donc établi un hôpital de campagne de 100 lits près de Qaysumah, en
Arabie Saoudite, derrière la première division blindée de Grande-Bretagne.
Deux groupes de médecins de pointe étaient sur place avant le début de la
phase terrestre de la guerre. Cependant, quand les troupes de la coalition
ont pénétré en territoire irakien, les forces irakiennes se sont effondrées,
et la majorité des soldats soignés par l'unité médicale étaient des Irakiens.
Les
opérations navales canadiennes
Les forces navales du Canada ont patrouillé la mer dans la région du
golfe central arabe avant la guerre. Le 16 janvier 1991, alors que les forces
de la coalition se battaient en Irak, le Capitaine Duncan « Dusty »
Miller, Commandant du Groupe naval, est devenu le coordonnateur naval
international d'une grande région logistique de combat naval dans le golfe
arabe sud. Il exerçait ses fonctions à bord d'un des trois navires canadiens.
Les deux destroyers déployés dans la région touchée par le conflit ont
réalisé des missions d'escorte, et l'unique navire d'approvisionnement
canadien a assuré l'entretien des autres navires de la coalition dans le
Golfe.
Les
escadrons de chasseurs
Les aéronefs de combat ont joué un rôle essentiel quand la coalition
a lancé son offensive contre l'Irak. Du 15 janvier jusqu'à la mobilisation
des troupes au sol, le 24 février, les aéronefs de combat sont les seules
armes à avoir été utilisées dans le combat. Les attaques aériennes constantes
ont dévasté les forces irakiennes. Pendant la première heure, les escadrons
de la coalition ont anéanti le réseau de défense aérienne de l'Irak et, en
l'espace d'une semaine, la coalition a établi officiellement sa suprématie
aérienne. Les aéronefs de la coalition ont ensuite continué d'attaquer les
positions clés de l'ennemi. Quand les troupes au sol de la coalition ont
lancé leur attaque, les aéronefs ont joué un important rôle de soutien. Le
Canada a participé aux opérations aériennes en fournissant un escadron de
combat aérien composé de 24 chasseurs CF-18. L'escadron canadien a
défendu les navires de la coalition dans le golfe Persique et a participé à
des missions de bombardement.
L'opinion
publique
La participation du Canada dans la guerre du Golfe suscitait des
opinions partagées. Après la publication d'un rapport sur les atrocités
commises par les troupes irakiennes au Koweït, le public s'est montré
davantage en faveur de la participation du Canada. Toutefois, à mesure
qu'approchait le 15 janvier, l'opposition à l'intervention du Canada
grandissait. Le 10 janvier, des personnes manifestaient contre la
participation du Canada sur la Colline parlementaire et au Quartier général
de la Défense nationale, à Ottawa. Trois jours plus tard, 35 000 personnes
dans diverses villes du Canada ont participé à des manifestations contre la
guerre.
Le
cessez-le-feu
Après la guerre, les Forces canadiennes ont été déployées en Arabie
Saoudite pour remplir des missions de maintien de la paix. Le Canada a
également envoyé une unité de génie et d'autres membres de son personnel
militaire afin d'aménager une nouvelle zone tampon entre les deux pays.
|