LA GUERRE DU GOLFE

 
Toute la chronologie des événements de 1990 - 1991  
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A lire aussi :

LA GUERRE:
Le journal de guerre d'un soldat Irakien
L'armement allié et irakien

LE COUT DE LA GUERRE:
Le bilan de la guerre
Les otages retenus en Irak

LA GUERRE EN OCCIDENT:
La médiatisation du conflit
Les discours des chefs d'Etat
Les sondages réalisés lors du conflit
La psychose en France
L'amitié franco-irakienne

DAGUET:
La composition de Daguet
La France solidaire de Daguet

QUELQUES PAYS DANS LA GUERRE:
La Jordanie
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AUTOUR DE LA GUERRE:
Le syndrome du Golfe
Les décorations militaires
Les résolutions de l'ONU
Les Kurdes d'Irak

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samedi 1er décembre


Saddam Hussein prêt à négocier (37 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h - 1 décembre 1990

Interview de Saddam Hussein (2 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h (extrait) - 2 décembre 1990

Saddam Hussein intervient sur Antenne 2.
Sur France-Inter et Antenne 2,
Saddam Hussein accepte un "dialogue sérieux et approfondi" et non des "rencontres formelles" avec le président américain, qui lui a transmis une proposition de discussion par l'intermédiaire de son chargé d'affaires à Bagdad. Mais le Raïs irakien souhaite que les débats portent sur tous les problèmes du Moyen-Orient, du Koweït au Liban en passant par les Palestiniens. Il propose même que des "représentants français" participent à ces discussions, car, explique-t-il, "nous ne voulons pas que ce dialogue soit limité aux USA et à l'Irak. Je note que la France n'est plus aussi actrice qu'avant et je ne comprends pas pourquoi." Même si certains en Israël redoutent la tenue d'une telle conférence de paix, la plupart des capitales du monde saluent le geste de Bush et espèrent que Bagdad y donnera une réponse favorable. Cependant, cela ne doit pas servir de "prétexte devant le peuple et le congrès américains" explique l'Irak. Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères qui n'exclut pas de se rendre à Bagdad "quand ce sera utile", souhaite que tous les pays membres permanents de l'ONU entreprennent des démarches bilatérales pour faire comprendre à l'Irak "la détermination de la communauté internationale". Malgré cette lueur d'espoir, Saddam Hussein maintient le suspense. Interrogé par Christine Ockrent lors du journal de 20h de la télévision française sur les possibilités d'une issue pacifique à la crise, il répond simplement"fifty-fifty"... Et d'ajouter : "Si l'on veut faire de cette rencontre un dialogue, nous sommes plus près de la paix mais si ce n'est qu'une exhibition formelle pour le Congrès et l'opinion internationale, nous sommes plus près de la guerre."
Selon une confession du PDG d'Antenne 2 datée de mars 1991, les journalistes français s'aperçurent trop tard que les questions posées à Saddam Hussein avait été édulcorée par la traduction simultanée réalisée par un membre de la délégation irakienne.

dimanche 2 décembre


La crise du Golfe (19 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 2 décembre 1990

En bref :
L'armée irakienne procède à des essais de missiles, poussant les forces britanniques déployées en Arabie Saoudite à se placer en état d'alerte.

A l'occasion du Téléthon, émission diffusée sur Antenne 2 et destinée à récolter des fonds pour la recherche contre les maladies génétiques, les soldats français en Arabie Saoudite ont récolté 52.684,66 francs (8.000 €).

Retour à Bruxelles des 24 derniers otages belges retenus par les Irakiens.

lundi 3 décembre


La crise du Golfe (36 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h - 3 décembre 1990

D'après l'ONU, l'Irak viole les Droits de l'Homme au Koweït.
Après avoir violé le droit international en envahissant l'émirat, l'Irak violerait les Droits de l'Homme au Koweït.
La commission sociale de l'Assemblée générale de l'ONU a condamné Bagdad en faisant référence au nombre "croissant des actes de torture, arrestations, exécutions sommaires, disparitions et enlèvements" au Koweït occupé. La commission rappelle la 4ème convention de Genève sur le traitement des civils en temps de guerre. La résolution doit ensuite être présentée devant l'Assemblée plénière.

En bref :
Saddam Hussein fait créer un département ministériel chargé de rédiger sa biographie officielle et d' "immortaliser son rôle de chef historique".

Une conférence de chrétiens pour la paix s'ouvre dans la capitale irakienne.


Lu dans la presse :
Quotidien français Le Parisien : "Il faut bien comprendre que (Saddam Hussein) est le maître absolu de ce pays : un seul claquement de doigt et il fait fusiller des centaines de personnes".

mardi 4 décembre


La crise du Golfe (11 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 4 décembre 1990

Envoi de renforts français dans le Golfe (2 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h (extrait) - 4 décembre 1990

Les enfants irakiens : premières victimes de l'embargo.
L'Irak répond avec véhémence aux accusations de l'ONU en accusant l'embargo qui cause "la mort d'enfants irakiens"
. Abdel Salam Mohamed Saïd, ministre de la Santé, affirme que le manque de vaccins, de produits pharmaceutiques et laitiers a déjà provoqué la mort de "1.416 enfants de moins de cinq ans". Le ministre n'a cependant pas évoqué les tonnes de médicaments chargés par les Occidentaux dans les avions d'Iraqi Airways qui ramènent des otages libérés.

En bref :
Les ministres français de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, et des Affaires étrangères, Roland Dumas, se disent favorables à une conférence internationale pour "un réglement global" de tous les problèmes de la région.

En Turquie, un nouveau chef d'état-major des armées est nommé. Le général Dogan Gunes succède au général Necip Torumtay, qui avait démissionné la veille. L'alignement d'Ankara sur la stratégie du Pentagone dans le Golfe suscite des critiques au sein de l'armée turque.

Les autorités de Bagdad ont annoncé que les 3.200 experts et techniciens soviétiques bloqués pourraient quitter le pays.

Lu dans la presse :
Le quotidien français Le Monde a renoncé à interviewer Saddam Hussein "lorsque le ministre (irakien) de l'Information a exigé de notre part l'engagement de publier in extenso et sans commentaires le texte d'entretien qui aurait été mis au point par ses services".

mercredi 5 décembre


La crise du Golfe (2 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 5 décembre 1990

Selon Powell, les bases américaines resteront longtemps en Arabie.
En visite à Londres, le général Colin Powell, chef d'état-major inter-armées américain, déclare qu' "une fois la crise du Golfe terminée", le "besoin" de maintenir une force américaine
dans la région subsistera, afin d' "assurer la stabilité de la région". Pour lui, si Saddam Hussein reste au pouvoir en Irak, "le problème à long terme" de "la paix dans la région" continuera à se poser.

En bref :
Le nouveau Premier ministre britannique John Major écarte l'idée de toute négociation séparée avec l'Irak et réaffirme la détermination de la Grande-Bretagne à faire appliquer les résolutions de l'ONU.

Il a dit :
James Baker, secrétaire d'Etat américain : "L'objectif des Etats-Unis est d'assurer que si la force doit être utilisée, ce sera soudainement, massivement, et de manière décisive".

jeudi 6 décembre

La libération des otages annoncée par l'Irak (2 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 6 décembre 1990

L'Irak libère tous les otages occidentaux.
Fait surprenant, Saddam Hussein annonce la libération de tous les otages occidentaux. Pour cela, il invite le Parlement irakien à "lever toutes les restrictions de voyage imposées aux étrangers à qui il était jusqu'à présent interdit de quitter le pays". Invoquant des raisons humanitaires, il a même présenté ses excuses pour "tous les torts causés à chacun" d'entre eux. Cette libération-surprise aurait été accélérée, explique Saddam Hussein, par les interventions des délégations étrangères à Bagdad, le Parlement européen, l'attitude de la majorité démocrate au Congrès américain et par l'invitation de la CEE adressée à Tarek Aziz. Transformés en "boucliers humains" depuis le 18 août, les otages vont pouvoir rentrer chez eux dès qu'auront été organisés des vols spéciaux. Au nombre de 13.000 environ au début du mois d'août, les otages occidentaux ne sont plus aujourd'hui que quelques milliers (3.232 Soviétiques, 1.300 Britanniques, 1.100 Américains, 312 Roumains, 231 Japonais, 160 Irlandais, 160 Australiens, 42 Canadiens, 40 Tchèques, 27 Hollandais). Près de 10.000 d'entre eux ont déjà été libérés, notamment à la faveur de démarches effectuées à Bagdad par des personnalités venues d'Europe et du Japon. De nombreux otages, dispersés sur des sites stratégiques pour empêcher toute attaque, ont vécu des semaines d'angoisse.

Normalisation des relations franco-iraniennes.
La crise du Golfe n'a pas fini d'avoir des conséquences sur le plan diplomatique. Entre la France et l'Iran, la normalisation des relations s'accélère.
C'est maintenant Bagdad qui est montré du doigt dans la région. Ali Akhbar Velayati, ministre iranien des Affaires étrangères, affirme que les 2 pays sont "déterminés à régler les problèmes et à les éliminer". Il s'agit en particulier du contentieux financier sur le programme nucléaire Eurodif. Cette visite officielle de 3 jours est la première d'un chef de la diplomatie iranienne à Paris depuis la révolution de 1979.

En bref :
Le Premier ministre israélien Yithzak Shamir rejette l'idée d'une conférence internationale sur le Proche-Orient.

vendredi 7 décembre


La libération de tous les otages (3 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 7 décembre 1990

Les marchés financiers respirent.
Au lendemain de l'annonce de la libération de tous les otages, les bourses occidentales respirent : une lueur d'espoir brille à nouveau. Le prix du baril de pétrole retombe donc à 26 dollars, retrouvant son cours des premiers jours de la crise, après avoir atteint les 40 dollars en octobre. Mais d'après Subroto, Secrétaire général de l'OPEP, le prix du baril de pétrole
risque d'exploser en cas de conflit, pouvant atteindre le prix record de 50 dollars...

En bref :
Un Mirage F-1 français de reconnaissance s'écrase dans le sud de l'Arabie Saoudite au cours d'un vol d'entraînement. Le pilote est tué sur le coup. C’est la 2ème victime française du conflit.

Les USA demandent des renforts, surtout des "unités lourdes" aux Alliés.

Ils ont dit :
Saddam Hussein, président de l'Irak : "La limitation de la liberté de voyage de ces personnes (les otages) a rendu un grand service à la paix".
François Heisbourg, président de l'Institut international d'études stratégiques de Londres : "Si une attaque frontale est décidée pour atteindre Koweït-City, la bataille pourrait être semblable à celle d'El-Alamein. En tout état de cause, les pertes seraient élevées" (Quotidien français Le Figaro).


samedi 8 décembre


La libération de tous les otages (3 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 8 décembre 1990

En bref :
L'Irak confirme la libération de tous les otages occidentauax. Ce soir, 41 Japonais et 23 Américains reçoivent l'autorisation de quitter l'Irak.

dimanche 9 décembre


La libération de tous les otages (3 minutes - GREVE)
FR3 - Journal de 19h30 - 9 décembre 1990
En bref :
Un Boeing 747 d'Iraqi Airways décolle de Bagdad dans la soirée, à destination de Rome, avec à son bord 237 anciens otages occidentaux, dont 176 Italiens. Une centaine de Britanniques pourraient quitter l'Irak dès demain.

Au lendemain de la libération de tous les otages occidentaux, l'espoir d'une issue pacifique à la crise retombe comme un soufflé. Le ministre irakien de l'Information Latif Jassim déclare en effet que parler d'un retrait irakien tient du "rêve".

Le secrétaire d'Etat américain James Baker propose à Saddam Hussein une rencontre diplomatique début janvier au plus tard, rejetant la date du 12 janvier 1991, proposée hier par l'Irak.

lundi 10 décembre


La crise du Golfe (35 minutes)
Antenne 2 - Journal de 20h - 10 décembre 1990

En bref :
Première réunion de coordination au MODA (Ministary of Defense and Aviation) à Riyad réunissant les commandants en chef des forces coalisées : les généraux Schwarzkopf (USA), Ben Sultan (Arabie Saoudite), de La Billière (G-B) et Roquejoffre (France).

Les informations contradictoires concernant un repli irakien se succèdent. Le journal britannique The Observer fait état de dispositions sur le terrain indiquant un possible retrait partiel des troupes irakiennes. Le gouvernement koweïtien en exil à Taëf (Arabie Saoudite) parle de rumeurs falsifiée et nie s'être engagé dans des négociations secrètes avec Bagdad.

Le philosophe français Roger Garaudy, qui a rencontré Saddam Hussein il y a une semaine, affirme que celui-ci accepte, comme base de discussion, le projet de relève de son armée au Koweït par des forces arabes, simultanément à la levée du blocus et au retrait américain pour une période intérimaire.

Selon l'agence de presse libyenne Jana, la Libye aurait demandé à l'Irak de lui céder quelques otages américains dans le but de les échanger contre des "citoyens libyens enlevés au Tchad" par les USA. Le ministre libyen de l'Information dément cette rumeur.


 
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