Voici
le communiqué officiel de l'ambassade d'Irak à Londres
adressé à l'ONG américaine Amnesty International
en réponse aux accusations de pillages et d'exécutions
sommaires au Koweït occupé.
Ambassade
de la République d'Irak
21
Queen's Gate
Londres
SW7 5JG
Grande-Bretagne
Communiqué
de l'ambassade d'Irak
Londres,
le 3 octobre 1990
Une
fois de plus, Amnesty International a eu recours à ses insinuations
peu enviables s'agissant de l'Irak. Ce qui peut être le plus
à déplorer cette fois, c'est que ces déclarations
s'appliquent à un pays dont la population tout entière
est actuellement victime d'un embargo illégal et imposé
par les armes sur tous les produits essentiels à la vie quotidienne,
notamment la nourriture et les médicaments, dans le but de
l'affamer et d'exposer ses enfants à des maladies. Notre
expérience passée avec Amnesty prouve qu'aucune motivation
humaine envers l'Irak ne peut avoir suscité son action.
Nous
estimons toutefois regrettable que, dans les circonstances que connaît
actuellement la région, un étranger ait l'audace d'accorder
quelque crédibilité au soi-disant rapport publié
ce jour par Amnesty International.
Pour
notre part, nous rappelons à Amnesty qu'il est nécessaire
de prendre contact avec la représentation officielle irakienne
et d'examiner les soi-disant "témoignages" comme
des histoires partiales, ce qui ne ferait que dévoiler les
intentions de ceux qui participent aux insinuations d'Amnesty. La
possibilité de se rendre compte de la situation sur le terrain
reste toujours ouverte pour Amnesty. L'absence de représentants
d'Amnesty et le manque d'éléments probants dans ses
rapports sur l'Irak rendent son récent rapport embarrassant
pour la pratique du reportage et Amnesty elle-même n'est pas
en meilleure posture dans ce domaine.
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